Nouvelle offensive pour une gare en zone verte à Mirabel
Malgré la présence d’un terrain disponible en zone blanche, la Ville de Mirabel compte toujours construire sa nouvelle gare de trains de banlieue en zone agricole.
Les gouvernements du Québec et du Canada ont annoncé récemment l’octroi de 1,3 M$ pour préparer le projet de gare d’ici le 31 mars prochain. Les travaux pourraient s’amorcer à la fin de 2018 ou au début de 2019. La Ville, qui se réjouit de l’investissement, confirme de nouveau que la future gare et le stationnement seront en bordure de la rue Victor, en zone agricole.
« Le ministre doit se conformer à la loi et dans le cas précis de la gare de Mirabel, les lois et règlements du Québec ont été respectés », a répondu Mathieu Gaudreault, attaché de presse du ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, lorsqu’on l’a interrogé sur la position du gouvernement dans ce dossier. Le ministre souhaite néanmoins « minimiser le plus possible les impacts sur la disponibilité du territoire agricole » dans l’ensemble des décisions.
« On a le même objectif que la Ville d’avoir une gare à Mirabel, mais on est contre l’endroit qu’elle propose », a mentionné Richard Maheu, président de la Fédération de l’UPA d’OutaouaisLaurentides. Ce dernier craint que l’implantation de la gare en zone agricole ouvre la porte à un dézonage encore plus grand pour construire des maisons dans les champs à proximité et bloque l’expansion d’un producteur de volailles et de sa relève en raison des distances séparatrices.
« Le chemin Victor est une route à vaches », a souligné Richard Maheu, qui a fait valoir que tous les résidents devront prendre leur voiture pour y aller, alors que le site proposé par l’Union des producteurs agricoles (UPA), près de la rue Charles, permettrait à des piétons et des cyclistes de s’y rendre. Avec un golf situé à proximité, il y aurait plus de 100 hectares disponibles en zone blanche. Richard Maheu rappelle que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) avait émis un avis qui recommandait de ne pas construire la gare en zone agricole. Le précédent gouvernement du Parti québécois, qui avait commandé cet avis, avait annoncé qu’il le respecterait.