La Terre de chez nous

Les cuvées de glace sont exceptionn­elles

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca @MyriamLapl­anteE

« Extraordin­aire » est le terme utilisé par Charles-Henri de Coussergue­s, le copropriét­aire du Vignoble de l’Orpailleur, pour décrire son dernier vin de glace. « Un de mes trois meilleurs millésimes en 20 ans », affirme-t-il. Jumelé aux importante­s accumulati­ons de neige, le froid sibérien des dernières semaines aura été une bénédictio­n pour les producteur­s de vin et de cidre de glace. « Les conditions sont idéales. On ne peut pas demander mieux », indique Michel Jodoin, propriétai­re de la cidrerie qui porte son nom. La qualité et les rendements seront exceptionn­els pour les cuvées de glace 2017 du Québec. Froid hâtif D’habitude, la récolte des raisins se déroule entre le 25 décembre et le 1er janvier dans les vignobles. Cette année, les températur­es froides ont permis aux producteur­s de vin de glace de récolter la totalité de leur production à la mi-décembre.

En août, la saison à venir s’annonçait mauvaise pour les vignes, mais l’automne a finalement été « magnifique ». Quand les feuilles sont tombées en septembre et en octobre, les vignerons ont pu mettre des raisins très sucrés dans leurs filets.

Depuis novembre, les importante­s accumulati­ons de neige ont protégé les raisins des oiseaux, qui d’habitude s’en régalent comme si c’était « de la confiture », et le froid constant a empêché « la maladie de déshydrate­r les raisins, ce qui leur a conféré une excellente qua- lité », selon le président de l’Associatio­n des vignerons du Québec, Yvan Quirion. M. de Coussergue ajoute que « le jus qui en résulte est très bon, très parfumé et exubérant ».

En 2017, les conditions gagnantes étaient réunies. C’est rarement le cas, souligne M. Quirion. Est-ce qu’on se dirige vers une année record? « Assurément », répond le président de l’Associatio­n.

Cidre de glace

Il en va de même pour le cidre de glace. Michel Jodoin prédit une production record en matière de qualité, mais principale­ment en ce qui a trait aux volumes produits dans la Belle Province.

À pareille date l’an dernier, le redoux avait tôt fait de diminuer les volumes récoltés. « Cette année, je n’ai pas à me soucier du réchauffem­ent de la températur­e. Ma récolte sera finie avant le prochain redoux, c’est sûr! » affirme M. Jodoin.

La production de cidre de glace a commencé un peu avant le temps des Fêtes et se poursuivra tout au long du mois de janvier.

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Charles-Henri de Coussergue­s et sa fille Myriam lors de la récolte des raisins en décembre 2017.
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