La Terre de chez nous

Une 6e génération au Témiscamin­gue

Ça bouge dans le 7e Rang de Lorrainvil­le, au Témiscamin­gue. À l’heure du train, trois génération­s de la famille Gélinas mettent leurs habits d’étable pour aller s’occuper des moutons. En famille, la tâche se fait non seulement plus rapidement, mais surtou

- ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU Correspond­ante régionale redaction@ laterre.ca

LORRAINVIL­LE — À l’entrée de la Bergerie Bêê Oui, on affiche fièrement que la famille Gélinas habite la terre depuis 1906. « Ça a commencé avec mon arrière-grand-père Rocheleau. Après ça, mon grand-père, ma mère, qui a marié un Gélinas, moi et mon fils », raconte Rolland Gélinas. « Avec mes enfants, c’est une sixième génération », renchérit son fils Simon, qui vient d’accueillir son sixième enfant.

Le père et le fils sont voisins. Ils habitent à quelques mètres, partagent et exécutent les tâches ensemble, mais gèrent chacun leur entreprise : le paternel, la Ferme Mirol, et Simon Gélinas, la Bergerie Bêê Oui. En 1985, après avoir passé de la production laitière à la production bovine, Rolland Gélinas et sa femme, Micheline Paquin, ont décidé de se consacrer à la production d’agneaux. « Les boeufs, on trouvait ça trop gros. Simon, alors qu’il avait à peine cinq ou six ans, était à l’étable et il y a eu un grand boeuf qui lui a sauté par-dessus! » raconte Rolland Gélinas. « Ça nous a fait peur et on a décidé de changer », ajoute sa femme. Simon Gélinas ne se souvient pas d’avoir été enjambé par une telle bête. Par contre, il se rappelle qu’il a toujours eu de l’intérêt pour les animaux de la ferme familiale.

« À 18 ans, j’ai fait mon cours à VilleMarie et j’ai acheté mon premier troupeau de brebis, raconte-t-il. Il faut dire que j’étais déjà rendu à 45. Quand j’étais jeune, on me donnait une agnelle par année pour mon travail à la ferme. » C’est donc tout naturellem­ent que le jeune Témiscamie­n est devenu producteur ovin à son tour. Le train en famille Mais c’est aussi tout naturellem­ent que semblent s’impliquer les enfants de Simon Gélinas et de sa femme Sandra Doherty. À l’heure du train, tout le monde chausse ses bottes, prend sa fourche et se met à la tâche. « Ça va vite quand ils sont là pour nous aider », constate la grand-mère, Micheline Paquin. L’aînée des six, Anna-Rose, aura 12 ans en juin. Avec ses frères, elle donne le foin aux moutons, aide à l’agnelage et prend soin des agneaux. Sous peu, elle pourra aussi conduire un tracteur!

 ??  ?? Simon Gélinas, sa femme Sandra Doherty et l’aînée de leurs six enfants, Anna-Rose, 11 ans.
Simon Gélinas, sa femme Sandra Doherty et l’aînée de leurs six enfants, Anna-Rose, 11 ans.
 ??  ?? On rigole avant d’aller faire le train chez les Gélinas.
On rigole avant d’aller faire le train chez les Gélinas.
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