Couillard annonce 1,2 M$
Sensible aux difficultés vécues par les producteurs de bleuets sauvages, le premier ministre Philippe Couillard a annoncé le 2 mai une aide spéciale de 1,2 M$ visant à contrer les effets de la baisse de prix qui prévaut dans le secteur.
« M. Couillard est venu luimême à notre assemblée générale annuelle en avril dernier. On lui a fait des demandes. On est contents du 1,2 M$ qui a été annoncé. Ça va aider les producteurs, surtout les petits, mais ce n’est quand même pas ce qui va nous sauver », analyse le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec (SPBQ), Ghislain St-Pierre. Ce dernier demande au gouvernement un programme de stabilisation des prix semblable à celui dont bénéficient d’autres productions agricoles.
Les producteurs de bleuets sauvages ont reçu 0,30 $ la livre pour leur récolte 2016, alors que leur coût de production est estimé à un peu plus de 0,35 $/lb. Ils ont reçu une avance de 0,20 $/lb pour la récolte 2017 et le paiement final ne sera versé qu’en août prochain. Réduire les coûts Les mesures annoncées s’appliqueront dès la saison 2018. Elles comprennent une aide financière dédiée à l’utilisation des servicesconseils et une subvention qui couvrira 40 % des coûts de location de ruches pour la pollinisation, jusqu’à concurrence d’un montant maximal de 2 000 $ par producteur. Les fonds seront puisés à même le budget du ministère de l’Agriculture du Québec.
Ces mesures visent à diminuer le coût de production et à augmenter la productivité des producteurs de bleuets « si l’on veut que notre industrie demeure forte dans ce marché mondial », a indiqué le premier ministre Couillard au journal Le Quotidien.
Jean-Eudes Senneville, un producteur d’importance et actionnaire d’une entreprise de transformation de bleuets, souligne que cette aide est la bienvenue. Il précise cependant que le gouvernement fait preuve de prudence en ce qui concerne les octrois aux producteurs afin d’éviter que les États-Unis, qui constituent un marché important, mettent de l’avant de nouvelles mesures protectionnistes.