Premières framboises en serre
Les producteurs de lait de tout le pays dénoncent un projet de règlement de Santé Canada qui obligerait de nombreux produits laitiers à arborer une étiquette dissuasive avertissant les consommateurs que leur contenu en sel, en sucre ou en gras saturés est élevé.
En février, Santé Canada a lancé une consultation publique concernant des modifications proposées à l’étiquetage des aliments. Celles-ci visent à décourager la consommation d’aliments transformés qui contiennent plus de 15 % de l’apport quotidien en sel, en sucre et en gras saturés, et ce, à l’aide d’une étiquette dissuasive posée sur le devant de l’emballage. Ce projet ne tient pas compte de la valeur nutritive globale des produits laitiers qui seraient touchés par ces avertissements, critiquent les producteurs.
Gras saturés
Selon cette logique, le lait au chocolat de même que de nombreux yogourts et fromages seraient affublés de cet avis dissuasif, alors que les boissons gazeuses sans sucre et certaines croustilles en seraient exemptées, dénoncent les Producteurs de lait du Québec (PLQ). « Santé Canada s’acharne toujours à démoniser le cholestérol et les gras saturés », a indiqué le Dr Andrew Samis, chirurgien spécialiste en accidents vasculaires cérébraux, lors de la récente assemblée générale annuelle des PLQ. Peu importe leur contenu en gras saturés, les produits laitiers seraient pourtant associés à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, a ajouté le spécialiste.
Les délégués des PLQ ont d’ailleurs résolu de demander au gouvernement canadien d’exempter les produits laitiers de cet étiquetage dissuasif. Leur mouvement de contestation prend de l’ampleur. Dans une lettre signée par 717 personnes, les Clinicienscanadienspourlanutritionthérapeutique demandent aussi à Santé Canada « d’arrêter d’encourager les gens à éviter les aliments sains et nutritifs comme les produits laitiers non écrémés et la viande rouge ». De plus, une pétition en ligne critiquant le projet d’étiquetage de Santé Canada a recueilli près de 3 000 signatures. La consultation du gouvernement fédéral a pris fin le 26 avril. Ses résultats seront diffusés plus tard en 2018.