La Terre de chez nous

Une ferme créée en famille

- GENEVIÈVE QUESSY

L’honnêteté et la transparen­ce, le respect de l’environnem­ent et le souci d’offrir des produits de qualité tout en étant à l’écoute de la clientèle, telles sont les valeurs qui imprègnent le travail et la vie de famille aux Jardins de la Pinède. Dans la boutique, les clients entrent librement, choisissen­t leurs produits et payent leur dû, même en l’absence des agriculteu­rs. La confiance règne.

OKA — Les Jardins de la Pinède, une ferme maraîchère démarrée il y a cinq ans, ont d’abord germé dans la tête d’un couple et de ses deux enfants. « On n’avait pas prévu qu’on se complétera­it autant, mais on est vraiment une équipe, avec chacun ses forces », dit Marie-Josée Daguerre.

Récréologu­e de formation, cette dernière a quitté Montréal avec son conjoint Louis Vaillancou­rt, alors employé paramédica­l, pour investir dans un ancien verger situé à Oka. Leurs enfants Félix et Maude ont participé à tout, que ce soit l’abattage des arbres en piteux état, les travaux du sol ou la constructi­on des serres et d’un bâtiment multifonct­ionnel servant de cuisine, d’entrepôt et de magasin.

Tandis que Marie-Josée s’occupe de la gestion et de la mise en marché, Louis accomplit les travaux plus manuels, assisté de son fils Félix, 16 ans, qui conduit le tracteur et aime « tout ce qui est physique ». Maude, 14 ans, coupe les gourmands des tomates, cueille les cerises de terre et fait « tout ce qui demande de la minutie ».

« On est vraiment soudés et on se remplace les uns les autres pour s’assurer que les tâches sont accomplies, explique Maude. Il faut que la ferme roule, et on ne peut pas laisser les légumes tout seuls trop longtemps. »

Puisqu’ils ont chacun leur rôle et prennent plaisir au travail de la ferme, Félix et Maude semblent constituer une relève idéale. Pourtant, leurs parents voient les choses différemme­nt. « Ça nous fait drôle chaque fois qu’on nous parle de relève. On ne voit pas nos enfants comme une relève, mais plus comme des partenaire­s », dit MarieJosée Daguerre.

Les Daguerre-Vaillancou­rt sont membres d’une famille unie, mais éga- lement partenaire­s dans l’entreprise, ce qui les rapproche d’autant plus. « Quand mon père a eu un accident de tracteur, c’est moi qui lui ai sauvé la vie. Et après, je l’ai remplacé dans ses tâches », confie Félix.

Le jeune producteur souhaite étudier en gestion agricole à l’Université McGill. Il est prévu que dès sa sortie, il sera responsabl­e d’un nouveau projet de diversific­ation à la ferme. « Mais c’est secret; je ne peux pas dire de quoi il s’agit », mentionne Félix, les yeux très brillants.

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La famille derrière Les Jardins de la Pinède : le père Louis Vaillancou­rt, le fils Félix, la mère Marie-Josée Daguerre et la fille Maude.
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Cultivés aux champs et en serre, sans pesticides, antifongiq­ues ni herbicides, les fruits et légumes certifiés bio des Jardins de la Pinède nourrissen­t 300 familles abonnées à leurs paniers hebdomadai­res.

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