La Terre de chez nous

La retraite? Non merci!

Ils ont dépassé l’âge de la retraite, mais n’ont pas accroché leurs outils. Comme Yves Lampron, ils sont actifs à la ferme et bien heureux ainsi!

- Yves Lampron, entouré de ses fils Daniel et Claude.

SAINT-BONIFACE — Les deux septuagéna­ires rencontrés par La Terre ont chacun eu leur période Liberté 55, mais le goût de la terre n’est jamais bien éloigné chez un agriculteu­r en vacances dans les pays chauds.

Au début des années 2000, Yves Lampron et son épouse Estelle ont commencé à fuir les hivers québécois à bord d’un motorisé. Direction : la Floride. « Cette période a permis de faire une transition. Au bout de 10 ans, on en a eu assez. C’est le fun de travailler dans une ferme. On est avec nos enfants et nos petits-enfants. On forme une très bonne équipe. »

Histoire semblable du côté de Viateur Boisvert. Sa conjointe et lui ont visité des dizaines de pays exotiques à l’aube de leur cinquantai­ne. « De 1992 à 2002, chaque année, on a voyagé. On a fait tous les endroits qui nous tentaient. Puis, on s’est lassé de ça. On avait fait le tour. »

L’homme apprécie la routine de son travail et la complicité forgée au fil des ans avec son épouse Suzanne et son fils Stéphane. Leurs tâches sont réglées comme du papier à musique. « On a créé un cercle de tranquilli­té, un environnem­ent positif en tout temps. On est certains de coucher dans notre lit tous les soirs et ça, c’est la meilleure recette pour bien dormir. »

N’allez pas croire que l’expérience de ces hommes qui ont grandi dans des fermes où on labourait la terre avec des chevaux n’est pas sollicitée par leur entourage. Même bardé de diplômes, Gabriel Lampron, 25 ans, contemple avec fierté le parcours de ses grands-parents.

« Mon grand-père nous fait profiter de son expérience et nous aide beau- coup. Aussi, il nous montre les bonnes valeurs. Il en a vu pas mal plus que nous autres, explique Gabriel, qui vient de se joindre à l’équipe de la ferme familiale. On est bien contents de l’avoir quand il arrive des pépins. Travailler encore comme lui à 76 ans, c’est toute une belle retraite, selon moi. Je serais vraiment heureux si je pouvais faire comme lui. »

B.L.

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