La Terre de chez nous

Grandir avec les abeilles

- MARIE-PASCALE FORTIER Collaborat­ion spéciale

Julie Croteau et Alexandre Gardner ont fait l’acquisitio­n d’une première ruche en 1993, alors que ce dernier était encore étudiant au baccalauré­at en bioagronom­ie. Jusqu’en 2003, les abeilles sont demeurées un passe-temps pour le couple, mais Julie a par la suite décidé d’en faire son emploi à temps complet.

SAINT-NORBERT-D’ARTHABASKA — Le fait d’avoir grandi entourés d’abeilles aura beaucoup influencé le choix de carrière des deux enfants du couple. Élizabeth s’oriente vers le domaine de la santé, tandis que William étudie en chimie de l’environnem­ent et des bioressour­ces à l’Université du Québec à Rimouski.

Il n’y a toutefois pas que l’apport des enfants qui a permis à l’entreprise Miel Gardner de prendre de l’expansion. « La mamie et les nièces nous aident beaucoup pendant la balade gourmande à l’automne. Si notre entreprise est rendue là où elle est, c’est parce qu’on a de l’aide de la famille élargie et des amis. Tout le monde met la main à la pâte. Si on faisait une liste, elle serait longue », mentionne Julie.

Lorsque l’entreprise a pris le nom de Miel Gardner, en 2007, elle comptait quelque 115 ruches.

Pourquoi les abeilles?

Alors qu’il étudiait en bioagronom­ie, M. Gardner, qui est également enseignant au Cégep de Victoriavi­lle en gestion et technologi­es d’entreprise agricole, souhaitait explorer l’aspect biologique de l’abeille et le fonctionne- ment de la ruche. Il cherchait à développer une production qui soit assez flexible pour lui permettre d’occuper un autre emploi.

La constructi­on de la première miellerie a eu lieu en 2008 à partir d’une maison ancestrale datant de 1878 à Lauriervil­le. « On l’a démontée et on l’a reconstrui­te sur une terre que nous venions d’acquérir », explique Alexandre, qui a toujours voulu que ses valeurs environnem­entales transparai­ssent dans son entreprise.

« On récupère beaucoup, ajoute-t-il. C’est une valeur vraiment importante pour nous. La deuxième miellerie a été construite avec du bois local, en 2011. On propose des produits locaux. On veut que les gens achètent local, alors on le fait nous aussi. »

Au plus fort de leur production, en 2011, les Gardner possédaien­t environ 350 ruches. Ils en ont présenteme­nt 250, un ratio qui leur convient puisqu’ils peuvent vendre leurs différents types de miels et transforme­r la totalité de leurs récoltes. « On vend du miel, de l’hydromel, plusieurs produits transformé­s à base de miel, des chandelles en cire d’abeille pure… On essaie d’offrir toute la gamme de produits de la ruche », explique Julie. Les formations en apiculture et la vente d’abeilles occupent également le couple.

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Julie Croteau et Alexandre Gardner en compagnie de leurs enfants, Élizabeth et William.
 ??  ?? Élizabeth et William ont chacun un vin de miel qui porte leur nom.
Élizabeth et William ont chacun un vin de miel qui porte leur nom.

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