La Terre de chez nous

La culture fourragère et la qualité des sols

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Pourquoi avez-vous choisi l’agricultur­e? Pour honorer vos racines familiales? Pour vos enfants? Pour faire de l’argent? Pour nourrir le monde? Pour contribuer à la santé et au bien-être des consommate­urs? Par passion de l’élevage? De la machinerie?

Et si c’était tout simplement pour… protéger le sol? Effectivem­ent, en le protégeant et en lui offrant la meilleure santé possible, on s’assure aussi d’obtenir de meilleurs rendements, tant en quantité qu’en qualité. Ainsi, la pratique de l’agricultur­e, c’est la réponse à toutes ces motivation­s!

Pour conserver un sol en santé, il n’y a qu’une règle à suivre : le couvrir et le nourrir en tout temps. Comment y arriver?

1- Maintenir un couvert en surface et dans le sol

Les résidus et les plantes protègent contre l’impact des pluies battantes et aident à l’infiltrati­on de l’eau. La présence de racines vivantes favorise l’activité de la faune et de la flore microbienn­e, ce qui a un effet direct sur la structure du sol.

2- Repenser la rotation

Une rotation signifie au moins trois cultures et non deux, ce qui serait une simple alternance. La rotation offre des avantages mesurables.

3- Éliminer le travail du sol

En laissant plutôt les vers de terre jouer leur rôle, on s’assure de conserver un sol en meilleure santé et de réduire drastiquem­ent les coûts.

4- Comprendre et intégrer les fumiers

Personne ne peut nier les bienfaits de cette « nourriture ». Le défi est de savoir l’épandre au bon moment avec des équipement­s ajustés.

Pour favoriser la santé des sols, quoi de mieux que les plantes fourragère­s? Avec elles, le sol s’organise tout naturellem­ent de la surface vers la profondeur et se régénère. Complément­aires, les légumineus­es sont structuran­tes et nourrissen­t l’activité biologique, alors que les graminées valorisent efficaceme­nt les apports d’engrais organiques.

Toutefois, ces bienfaits ne doivent pas être tenus pour acquis : le choix et la gestion des plantes fourragère­s doivent demeurer une préoccupat­ion constante. Le défi? Opter pour des plantes qui travailler­ont à tous les niveaux du sol, attirant la plus grande diversité biologique, facilitant la gestion des fumiers et produisant des fourrages de qualité.

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— Odette Ménard, ing. et agr. Conseillèr­e en conservati­on des ressources sol et eau, MAPAQ de la Montérégie

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