Flambée du prix de la viande d’agneau aux quatre coins du monde
De façon générale, la demande mondiale et, par conséquent, le prix pour la viande ovine sont en augmentation. Dans certains pays, les prix atteignent des sommets. Le recul des disponibilités mondiales contribue également à gonfler les prix de la viande ovine.
Il y a quelques semaines, Marie Carlier, chef de projet à l’Institut de l’élevage (Idele), en France, analysait la conjoncture ovine. Elle constatait qu’en Chine, la production intérieure peine à combler la forte croissance de la consommation. Comme le principal fournisseur de la Chine est la Nouvelle-Zélande et que la production néo-zélandaise est en baisse, les quantités disponibles pour les pays où cet important joueur exporte sont réduites. Cette situation ne manque pas d’avoir des répercussions sur le prix à l’échelle mondiale.
Du côté européen, la production au Royaume-Uni est également réduite en raison de problèmes climatiques. Les prix y atteignent des records.
Perspectives à court terme
Selon Mme Carlier, le prix pour la viande d’agneau devrait se maintenir quelque temps. En effet, la demande, en Chine notamment, devrait continuer sa progression et la production néozélandaise demeurera relativement faible en raison de la baisse saisonnière de production.
Impact sur la production québécoise
Même s’il constitue un record de tous les temps, le prix de l’agneau lourd au Québec – à 12 $ kg/carcasse pour les engagements annuels – peut sembler bas par rapport au prix des encans des autres provinces. Cependant, il faut éviter les comparaisons rapides et garder en tête qu’ailleurs au Canada, la mise en marché de l’agneau lourd n’est pas réglementée comme au Québec, de sorte qu’il est impossible de connaître avec transparence le prix des agneaux vendus, entre autres par contrats directs. Or, d’après les associations d’éleveurs canadiennes avec lesquelles Les Éleveurs d’ovins du Québec collaborent, la majorité du volume serait commercialisée directement à de grands acheteurs, à des prix inférieurs à ceux des encans.
Il est difficile de prévoir le comportement des marchés à long terme. Néanmoins, une fois que les principaux événements religieux mettant l’agneau à l’honneur seront passés (c’est-à-dire Pâques, Ramadan et la Grande fête), soit à la fin août, il est possible que la demande ralentisse et que les prix fléchissent.