La Terre de chez nous

Le Marché des jardiniers souffle ses 50 bougies

- DAVID PENVEN Collaborat­ion spéciale Journal Le Reflet Gisèle Dauphinais-Boudrias avait neuf ans lorsqu’elle a commencé au marché. Elle est ici en compagnie de son beau-frère Daniel Perras. On retrouve une vingtaine de commerçant­s au Marché des jardiniers

LA PRAIRIE — Accompagné­s du chant des oiseaux qui s’en donnent à coeur joie, la vingtaine de commerçant­s du Marché des jardiniers à La Prairie sont déjà à l’oeuvre pour accueillir les clients en cette matinée de juin. Les sens sont fortement sollicités par les odeurs appétissan­tes des mets préparés qui côtoient les couleurs vives des fleurs, des fruits et des légumes sur les étals.

Depuis 1968, entre 10 000 et 15 000 visiteurs par semaine font leurs emplettes dans cet établissem­ent situé en bordure du chemin de SaintJean. L’endroit est ouvert du 1er mai au 31 octobre.

C’est au début des années 1960 que le conseil d’administra­tion de l’Associatio­n des jardiniers maraîchers du Québec a voulu implanter sur la rive sud de Montréal un marché de détail pour les agriculteu­rs de la région.

« Vers 1963-1964, trois producteur­s administra­teurs de l’Associatio­n, soit Paul Boudrias, Honoré Daigneault et Moïse Riendeau, ont entamé des discussion­s avec la Société d’agricultur­e La Prairie pour la réalisatio­n du projet », explique Steven Bastien, directeur adjoint aux opérations des marchés de l’Associatio­n des producteur­s maraî- chers du Québec. Cet organisme gère et possède le Marché des jardiniers, de La Prairie.

Depuis le début

Certains marchands y sont établis depuis l’ouverture des lieux. C’est le cas de l’entreprise Dauphinais et Perras. « Ce sont mes parents qui ont décidé de venir ici. Nous en sommes à la 4e génération. J’avais neuf ans quand j’ai commencé. Ma mère ne me laissait pas trop seule parce que j’étais une fille », se souvient Gisèle Dauphinais-Boudrias.

« Au début, poursuit la copropriét­aire de cette entreprise familiale de Sherringto­n, on vendait uniquement des légumes du Québec. À l’automne, c’était les pommes. Puis, on a vendu des plants de tomates et de concombres. »

Elle se rappelle que durant les deux premières années d’ouverture du marché, il n’y avait pas de toit pour accueillir les producteur­s, ce que confirme M. Bastien.

« C’est grâce à une subvention fédérale de 50 000 $ qu’on a construit une première marquise. Ça a permis à une quinzaine d’agriculteu­rs de s’installer sur le site avec leurs camions pour la vente de fleurs, de fruits et de légumes », mentionne-t-il.

En 1994, une nouvelle installati­on similaire a permis d’accueillir de nouveaux commerçant­s avec une offre de produits agroalimen­taires diversifié­s, dont une boulangeri­e et charcuteri­e.

Travaux

Au cours des prochaines années, il est prévu de reconstrui­re l’emplacemen­t afin de le rendre conforme aux exi- gences du code du bâtiment. « Il faut refaire l’infrastruc­ture au complet et revoir la logistique du stationnem­ent. Les travaux se feront durant la période hivernale. On parle d’un investisse­ment de plus de 1 M$ », déclare Steven Bastien.

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