Samuel Girard est « un gars de bois »
FERLAND-ET-BOILLEAU — Même s’il s’est rendu au sommet de la plus haute marche du podium à PyeongChang, le patineur de vitesse Samuel Girard n’a pas perdu ses racines. Le double médaillé olympique garde les traces d’un précieux héritage de Ferland-et-Boilleau, autant sur son bras que dans son coeur.
« Sur mon avant-bras, on voit l’arbre en arrière de chez mes parents. Le sommet s’est cassé, mais il a réussi à survivre. Pour moi, c’est très symbolique. Ça représente la force. »
Malgré ses entraînements exigeants, le jeune athlète tente de se reconnecter le plus possible avec la nature. Samuel a le bonheur facile et surtout naturel. Aller couper du bois de chauffage, trapper, faire un feu ou encore pique-niquer en forêt sont des activités qui font partie de ses petits plaisirs de la vie.
« Mon grand-père a toujours chassé, trappé et pêché. Ça m’a permis de tomber là-dedans assez jeune. À Montréal, je n’ai pas vraiment la chance de vivre ça », raconte-t-il avec un brin de nostalgie. Dans son appartement de la métropole, il a toutefois réussi à exprimer son amour pour le bois en le décorant de meubles qu’il a sculptés lui-même.
Mais l’appel de la nature se fait souvent sentir. C’est pourquoi Samuel fait un retour aux sources dès qu’il peut prendre quelques jours de congé. « J’essaie d’y aller [à Ferland-et-Boilleau] le plus souvent possible, au moins trois ou quatre fois par année », raconte celui qui étudie la comptabilité au cégep.
Et lorsque le temps lui manque pour regagner son village natal, il prend la direction de Sutton en compagnie de sa douce. Ils trouvent refuge chez un ami qui prépare son terrain pour y aménager une cabane à sucre familiale.
« Avec notre VTT, on l’aide pour l’entretien et la régénération forestière. C’est notre manière à nous de le remercier de pouvoir profiter de son espace. » Un jour, ce sera au tour de Samuel d’avoir sa propre terre et ainsi, de vivre pleinement sa passion.