Développement de la production bovine : le gouvernement du Québec doit compléter son travail
Depuis le début de l’année, les Producteurs de bovins du Québec (PBQ) ont étroitement collaboré avec le MAPAQ. Après la présentation du Plan de développement 2018-2025 aux fonctionnaires et une rencontre productive du CA des PBQ avec le ministre Lessard au mois de mai, plusieurs dossiers ont été mis en branle. Par exemple, les producteurs de veaux ont été traités en priorité pour l’aide à la transition vers le logement collectif. De plus, des modifications au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) fort prometteuses pour nos producteurs ont été annoncées – fruit de notre coopération de longue date avec les institutions concernées et l’UPA.
Là où le bât blesse, c’est en ce qui concerne l’environnement. Les PBQ n’ont pas eu droit à la même réception de la part du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), tout particulièrement dans l’élaboration du Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts environnementaux (REEIE). En effet, les actuelles dispositions du règlement font en sorte qu’un nombre important de fermes familiales seront désormais obligées de se soumettre à une étude d’impacts environnementaux, ce qui engendre des frais exorbitants pour la taille et la capacité des entreprises. Nous dénonçons la démesure de cette réglementation par rapport aux risques réels des exploitations et constatons qu’il s’agit là d’un nouveau frein à la relève.
Le Québec produit du boeuf avec une empreinte écologique moindre qu’ailleurs en Amérique du Nord. Toutefois, si le gouvernement veut offrir la possibilité à ses concitoyens d’en profiter, le MDDELCC doit refaire ses devoirs. Notre intention est de travailler, avec le gouvernement, au développement d’une production bovine prospère qui répond aux exigences des consommateurs, et il est primordial de trouver une issue à l’impasse à laquelle nous sommes actuellement confrontés.