Atrazine : un herbicide à considérer ?
VARENNES — L’encadrement réglementaire dont fait l’objet l’atrazine amène son fabricant, Syngenta, à en promouvoir l’utilisation judicieuse. Combinée avec d’autres herbicides, l’atrazine permet aux autres herbicides de fonctionner de façon maximale. Voilà seulement l’un des résultats présentés le 11 juillet dernier par François Tardif, professeur au Département d’agriculture des plantes de l’Université Guelph en Ontario, dans le cadre d’une journée d’information sur l’atrazine organisée par Syngenta Canada.
Bien que l’atrazine soit utilisée depuis des années au pays, peu d’études avaient été réalisées à son sujet jusqu’à il y a quelques années de cela. Le scientifique rapportait les résultats de certaines d’entre elles, portant sur cet herbicide interdit en Europe depuis 2004 en raison de son impact, à fortes doses, sur la santé humaine et animale.
Selon lui, l’atrazine permet non seulement de stopper la croissance des mauvaises herbes avant et durant la période critique de l’émergence des plants, mais fonctionne aussi de façon synergique avec les autres herbicides pour les aider à mieux performer.
L’atrazine constituerait ainsi l’une des solutions d’herbicide à maintenir dans l’arsenal afin d’éviter, notamment, l’émergence de plantes résistantes à d’autres herbicides, notamment le glyphosate.
La nouvelle réglementation qui encadre l’utilisation des pesticides, entrée en vigueur le 8 mars, oblige désormais les producteurs à obtenir une recommandation agronomique afin d’épandre les pesticides les plus à risque pour l’environnement, notamment l’atrazine.