Statu quo chez les conservateurs
Maxime Bernier quitte les rangs conservateurs, en grande partie, dit-il, en raison de la position du Parti concernant la gestion de l’offre.
« […] Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un parti censé défendre le libre marché appuie un petit cartel qui fait augmenter artificiellement le prix du lait, du poulet et des oeufs pour des millions de consommateurs canadiens, a indiqué M. Bernier sur son site Web, le 23 août. Mais surtout, la gestion de l’offre est devenue l’un des principaux obstacles à un accord avec les États-Unis sur l’ALENA. […] Je sais pertinemment que beaucoup de membres du caucus s’opposent en privé à la gestion de l’offre. Mais acheter des votes dans quelques circonscriptions clés est plus important que de défendre les intérêts de tous les Canadiens. » Le député de Beauce a fait savoir qu’il comptait fonder son propre parti de droite, basé sur le libre-marché. Il faut se rappeler que Maxime Bernier a perdu la dernière course à la chefferie aux mains d’Andrew Sheer. L’adhésion massive de producteurs de lait du Québec au Parti conservateur aurait contribué à sa défaite selon lui.
Trop peu, trop tard?
En parallèle, une résolution réclamant l’élimination progressive de la gestion de l’offre n’a pas pu être débattue sur le plancher du congrès du Parti conservateur du Canada, qui battait son plein du 23 au 25 août à Halifax. Cette proposition figurait en bas de la liste des 26 résolutions de l’atelier. Faute de temps, elle n’a pas pu être votée, et ce, en dépit des tentatives de certains délégués de devancer son vote. « La résolution n’a pas été votée. Elle est disparue avec Maxime [Bernier] », a indiqué à La Terre, Jacques Roy, un producteur laitier du Québec qui participait à l’atelier.
Un tout récent sondage Nanos révèle que plus de la moitié des Canadiens (56 %) sont moins susceptibles de voter pour des candidats aux élections fédérales qui soutiendraient le démantèlement de la gestion de l’offre.