La Terre de chez nous

McGill prend la relève

- MARIE-CLAUDE OUELLET

« La recherche scientifiq­ue est un sujet aride réservé uniquement aux spécialist­es. » Contredire cette croyance populaire, c’est la mission que s’est nouvelleme­nt donnée l’Université McGill avec la chronique De l’école à la terre.

À travers les travaux de ses chercheurs, qui vous seront racontés ici, la recherche scientifiq­ue réalisée à l’Université McGill se révélera sous un autre jour. « Nous sommes convaincus de l’importance de jeter des ponts entre les chercheurs, les agriculteu­rs et le grand public. Notre chronique dans La Terre de chez nous est une façon d’y parvenir et de démontrer que la recherche peut s’appliquer sur le terrain », se réjouit Anja Geitmann, doyenne de la Faculté des sciences de l’agricultur­e et de l’environnem­ent de l’Université McGill.

Parcours d’une éminente chercheuse

Tout au long de son parcours, l’éminente chercheuse, qui se passionnai­t déjà pour les sciences lorsqu’elle était enfant, peut témoigner de l’importance de l’agronomie dans la vie quotidienn­e des gens et de son impact sur les préoccupat­ions des agriculteu­rs.

« Lorsque j’étais petite, en Allemagne, ma famille passait ses vacances sur une petite île où les vaches se promenaien­t librement. Chaque jour, nous nous approvisio­nnions de lait frais produit à la ferme. »

Plus tard, ses études l’ont amenée à parcourir le monde. « J’ai alors remarqué que les habitants des pays où je séjournais valorisaie­nt différents types de produits agricoles qui représenta­ient une composante importante de leur culture dont ils étaient fiers. La nourriture est un élément notable de ce qui nous caractéris­e et la ferme est à la base de ce lien. Par exemple, je me souviens du bonheur de manger des patates nouvelles et des fraises parfumées durant la fête du Solstice en Suède », raconte-t-elle.

Puis, dans le cadre de ses travaux de recherche, Mme Geitmann s’est intéressée aux processus cellulaire­s et moléculair­es à la base du développem­ent et de la reproducti­on des plantes. Si son sujet peut sembler hermétique, il n’en est rien. « Mes travaux ont des applicatio­ns très pratiques », fait-elle valoir. « Prenons l’exemple d’une tomate. Ce fruit provient d’une fleur qui a été pollinisée, puis fécondée. Pour se transforme­r en tomate, l’ovaire doit grandir, ce qui nécessite une multiplica­tion et une différenci­ation des cellules. Et pour obtenir une tomate dont la saveur, la couleur et la texture plaisent aux consommate­urs, plusieurs processus entrent en jeu. La compréhens­ion de ces processus permet donc de développer des cultivars qui se distinguen­t par leur couleur, leurs arômes ou leur résistance aux ravageurs », résume-t-elle.

Alimentée durant un an par les chercheurs de l’Université Laval, la chronique De l’école à la terre a fait connaître différents projets de recherche rejoignant les intérêts et les préoccupat­ions des travailleu­rs de la terre. Aujourd’hui, les chercheurs de l’Université McGill reprennent fièrement le flambeau.

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Anja Geitmann est professeur­e et doyenne de la Faculté des sciences de l’agricultur­e et de l’environnem­ent à l’Université McGill et viceprinci­pale adjointe au Campus Macdonald.

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