La Terre de chez nous

Employés satisfaits = rendements accrus

- PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca

Au beau milieu de l’été, à la mi-saison entre la récolte de fraises et celle du maïs, on prenait du bon temps à la Ferme horticole Gagnon, de Trois-Rivières. Une vraie fête avec divertisse­ments, incluant balades en montgolfiè­re, parties de soccer et repas, à laquelle étaient conviés la soixantain­e de travailleu­rs de l’exploitati­on.

« C’est notre façon de les remercier et de les encourager avant la période intensive des récoltes qui suit, explique le propriétai­re David Lemire. C’est surtout un moment pour permettre aux employés, ceux affectés aux récoltes comme au kiosque et à la transforma­tion, d’échanger et de tisser des liens en dehors du cadre du travail. »

Cette fête compte parmi les nombreux moyens mis en place par le producteur, avec sa partenaire et conjointe Francine Héroux, pour encourager et retenir les employés, presque tous saisonnier­s.

Une personne dédiée

C’est en constatant que les coûts de main-d’oeuvre représenta­ient 55 % des dépenses de l’entreprise que David Lemire a pris conscience de l’importance d’améliorer sa gestion des ressources humaines. La récente acquisitio­n de la Ferme Dugré, productric­e de maïs sucré, et l’associatio­n avec Les Jardins fruités, qui détiennent un vaste réseau de kiosques, ont justifié l’embauche d’une personne dédiée.

L’agroéconom­iste Jasmine Sauvé s’est donc joint à l’équipe en tant que gérante de ferme et a eu pour tâche de développer un logiciel de performanc­e des employés. Utilisé depuis l’an dernier, celui-ci permet d’établir le rendement des ouvriers aux champs selon un classement quotidien connu de tous.

Prime pour les meilleurs cueilleurs

À la fin de la saison, ce classement permet de verser une prime aux cueilleurs les plus performant­s en tenant compte des rendements à la cueillette, de la qualité des fruits, de la propreté des champs et de l’esprit d’équipe. Environ la moitié des cueilleurs obtiennent cette prime.

« Les essais ont été concluants, explique Jasmine Sauvé. C’est une forme de renforceme­nt positif qui n’enlève rien aux autres employés. »

En plus d’agir comme stimulus auprès des travailleu­rs, cet outil informatiq­ue donne aux propriétai­res une lecture en temps réel du rendement dans chaque champ et permet, au besoin, d’ajuster les techniques de travail. C’est par exemple ce qui a mené au rehausseme­nt des buttes dans les champs de fraises pour réduire les risques de maux de dos chez les cueilleurs.

Environ 25 travailleu­rs guatémaltè­ques oeuvrent présenteme­nt à la ferme et leur nombre passera à 40 l’an prochain. D’ailleurs, les propriétai­res et la gérante de ferme se rendront au Guatemala pendant la saison morte pour y faire du recrutemen­t.

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Selon David Lemire, l’embauche de Jasmine Sauvé comme gérante de ferme a permis de faire d’importants progrès dans la gestion des ressources humaines.
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