Guerre commerciale : prendre des mesures pour limiter les dégâts
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine rappelle à quel point le secteur des grains et ses marchés sont vulnérables. En effet, les tarifs chinois imposés sur les importations de soya américain ont, depuis quelques mois, entraîné une baisse du prix de cet oléagineux, qui représente la deuxième culture en importance au Québec. À terme, cette situation pourrait avoir des répercussions négatives considérables sur le secteur : d’abord en déstabilisant tous les marchés des grains, puis, conséquemment, en occasionnant des pertes de revenus significatives pour les agriculteurs.
Devant cette problématique, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont signifié aux deux paliers de gouvernement que les programmes de sécurité du revenu québécois et canadiens ne sont pas adaptés pour bien gérer des risques économiques de cette nature. Les PGQ réclament d’ailleurs depuis maintenant plusieurs années que les programmes et leurs couvertures garantissent une plus grande stabilité des revenus lors de crises.
Pour ajouter à ce déséquilibre, l’administration Trump a annoncé qu’elle versera cette année une compensation équivalente à 30 % du prix actuel aux producteurs de soya pour contrer l’impact de la guerre commerciale. Évidemment, cette aide financière supplémentaire ne fera qu’accroître le fossé qui existe entre les agriculteurs québécois et leurs principaux compétiteurs.
Dans un contexte où le soutien offert au Québec est déjà nettement inférieur à celui obtenu par les producteurs américains, une intervention immédiate des gouvernements s’impose. La capacité concurrentielle des entreprises dépend de programmes efficaces et requiert un environnement économique plus prévisible.
De notre côté, en cette période de crise, il devient encore plus nécessaire de bien suivre les marchés et d’adopter une bonne stratégie de commercialisation pour optimiser nos revenus. À ce propos, de belles occasions pourraient tout de même se présenter en suivant attentivement le prix et les bases locales.