La Terre de chez nous

Foncer dans une nouvelle vie

- FRÉDÉRIC MARCOUX Collaborat­ion spéciale

« J’ai d’abord travaillé à Montréal dans le secteur de la comptabili­té. Après ça, je suis venue à Warwick rejoindre Frédéric. C’était comme L’amour est dans le pré avant l’émission, lance Marie-Eve Goyer avec le sourire. Quand je suis arrivée dans la région, j’ai eu la piqûre. Le monde me trouvait folle de laisser mon emploi, mais j’adore ça et je ne retournera­is pas en arrière. »

WARWICK — Lorsque l’opportunit­é de posséder une entreprise agricole s’est présentée en 2011, Marie-Eve Goyer et Frédéric Vincent n’ont pas hésité une seconde à sauter sur l’occasion. Ils savourent leur nouvelle vie depuis bientôt huit ans.

« On s’est toujours dit qu’élever des enfants dans un milieu agricole était quelque chose d’intéressan­t, souligne Frédéric. Ça permet de leur inculquer de belles valeurs. C’est un milieu où il y a plein de choses à apprendre. [Les enfants] peuvent être dehors et participer aux tâches. Sans les obliger à assurer la relève, on va mettre la table pour que ça soit possible pour eux. »

Travaillan­t à Montréal, Marie-Eve ne songeait plus à vivre des recettes d’une exploitati­on après avoir vu son père vendre l’entreprise laitière familiale lorsqu’elle avait 12 ans. Frédéric, de son côté, gagnait sa vie comme agronome. Il caressait toutefois le rêve de devenir producteur puisqu’il a passé son enfance à la ferme de son oncle.

Après le commenceme­nt de leur histoire d’amour, les deux complices se sont donc aventurés dans cette nouvelle vie lorsqu’ils ont acquis une vieille grange, en 2011, qu’ils ont ensuite rénovée avant de suivre des formations en acéricultu­re, et ce, pendant la première grossesse de Marie-Eve. En plus de proposer une variété de produits d’érable à ses clients, l’entreprise nommée Érablière aux Petits Plaisirs leur offre de la viande bovine. Les conjoints ont en effet acheté il y a quelques années la ferme de l’oncle de Frédéric où ils élèvent environ 70 bovins de race Angus et Blanc bleu belge.

Une bonne décision

« Je venais d’obtenir un bon emploi à Montréal, j’étais jeune et j’avais une carrière en comptabili­té. Le monde se demandait pourquoi j’allais vivre à la campagne, mais je n’ai aucun regret », confie Marie-Eve.

L’entreprise permet aux deux agriculteu­rs d’utiliser les notions acquises par chacun d’eux dans le passé pour aller de l’avant. « On se faisait dire : “Ça ne vous tente pas d’avoir un bon métier?” Mais on est bien formés; on est de jeunes entreprene­urs. On se complète et on se sert de nos forces et de nos connaissan­ces pour faire quelque chose de bien », conclut Frédéric avec assurance.

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Marie-Eve Goyer et Frédéric Vincent ainsi que leurs deux enfants, Antonin et Océane.
 ??  ?? Marie-Eve Goyer et Frédéric Vincent songeaient à démolir la grange lorsqu’ils l’ont acquise en 2011. Ils ont finalement rénové le bâtiment pour le mettre à leur image.
Marie-Eve Goyer et Frédéric Vincent songeaient à démolir la grange lorsqu’ils l’ont acquise en 2011. Ils ont finalement rénové le bâtiment pour le mettre à leur image.

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