La Terre de chez nous

Appel à tous pour de nouveaux élevages

- JOSIANNE DESJARDINS jdesjardin­s@ laterre.ca Julien Pagé, président du Syndicat des producteur­s de lapins du Québec.

Depuis cet été, les éleveurs de lapins du Québec ne suffisent plus à la demande de leurs acheteurs. Aussi, le Syndicat des producteur­s de lapins du Québec (SPLQ) est à la recherche de candidats désirant développer leur production ou se lancer dans cette filière.

Le SPLQ a publié un avis dans nos pages, le 31 octobre, afin d’annoncer l’émission de 2 200 parts par semaine de production intérimair­e pour des fermes existantes ou en démarrage.

Considéran­t qu’une entreprise élève hebdomadai­rement en moyenne 350 lapins, ce droit supplément­aire de produire ce type d’animal pourrait bénéficier à quelques nouveaux joueurs, mais aussi consolider les exploitati­ons actuelles. Les candidats avaient jusqu’au vendredi 16 novembre pour faire parvenir leur plan d’affaires au Syndicat. Au moment de mettre le journal sous presse, quatre producteur­s avaient manifesté leur intérêt, selon le président Julien Pagé.

Au cours des derniers mois, des membres avaient déjà signifié leur volonté de produire plus auprès du SPLQ, souligne M. Pagé. « La demande est soutenue et à la hausse pour l’en- semble de nos acheteurs », affirme-t-il. Actuelleme­nt, les producteur­s fournissen­t environ 4 000 lapins par semaine. L’été dernier, il y avait une demande hebdomadai­re pour 300 à 400 lapins de plus. Ce manque est passé de 700 à 1 000 lapins par semaine depuis cet automne. Ce nouveau droit de produire survient un an après des temps difficiles dans la production cunicole. Il a même fallu retirer des parts tellement la conjonctur­e n’était pas favorable au marché, mentionne M. Pagé, qui souligne l’importance pour les producteur­s de conclure des ententes à long terme avec leurs clients.

En attente du fédéral

Pendant ce temps, l’Abattoir Ducharme, de Saint-Alphonse-deGranby, attend d’obtenir la certificat­ion fédérale pour intégrer le lapin à ses activités. L’exploitati­on a même fermé les portes de l’usine pendant quatre jours, la semaine passée, pour procéder aux derniers ajustement­s exigés par Ottawa. « C’est une question de semaines. J’aimerais bien que ça se fasse avant les Fêtes », estime le copropriét­aire Alexandre D’Amours, qui se réjouit déjà de cette hausse de la demande.

L’entreprise serait la seule à offrir le service d’abattage de lapins au Québec, après que Canards du Lac Brome eurent cessé leurs activités cunicoles en 2013. Dès qu’il aura l’aval du gouverneme­nt fédéral, l’Abattoir Ducharme sera en mesure de transforme­r 1 000 lapins à l’heure et 8 000 par jour dans les prochains mois.

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