En quête de 50 % d’appui pour les chambres de coordination
Bien que le nombre d’appuis ne soit toujours pas suffisant, les producteurs en serre du Québec (PSQ) sont plus déterminés que jamais à faire aboutir des discussions de longue date sur le financement collectif de l’innovation du secteur des légumes et des fruits en serre ainsi que de la promotion du secteur des végétaux d’ornement. Les démarches de l’organisation visant à se doter de deux chambres de coordination et de développement (CCD) sectorielles entrent en fin de parcours.
D’ici le dépôt des projets détaillés à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec prévu pour le printemps, le directeur général Claude Laniel se retroussera les manches pour aller faire signer, en personne, un formulaire d’adhésion à ceux qui tardent à se prononcer.
Les appuis de producteurs recueillis jusqu’à présent représentent 28,8 % des superficies serricoles de la province. M. Laniel souhaiterait atteindre au moins 50 %. « Je veux me rendre à une centaine d’hectares de serres sur un peu plus de 200 », mentionne-t-il.
Le vice-président des PSQ, Sylvain Terrault, a exprimé son inquiétude lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 14 novembre, à Drummondville. « La Régie devra analyser le projet sur l’ensemble de l’industrie serricole québécoise, a-t-il indiqué à La Terre. Malheureusement, on a de gros joueurs qui ne sont pas autour de la table. »
Pas de refus officiel
Lorsqu’on lui demande s’il rencontre de la résistance, le directeur général des PSQ répond que « personne ne lui a dit non officiellement », mais admet que certaines grandes entreprises peuvent être réticentes à mettre la main dans leur poche pour aider à améliorer la compétitivité de leur filière.
L’AGA a permis l’adoption de résolutions qui engagent le conseil d’administration à se réunir d’ici le 31 décembre pour élaborer les priorités de projets qui seront financés par les CCD. Un plan de gestion devra également être préparé tant pour le fonds annuel de 119 000 $ du secteur des fruits et légumes que pour celui de 187 000 $ du secteur des végétaux d’ornement. Ces sommes approximatives correspondent à un prélevé de 5 % sur les subventions reçues dans le cadre du programme Agri-Québec.
Si tout se déroule comme prévu, les PSQ espèrent que les chambres de coordination pourront entrer en vigueur à pareille date l’an prochain.
« Malheureusement, on a de gros joueurs qui ne sont pas autour de la table. » — Sylvain Terrault, vice-président des PSQ