La Terre de chez nous

En route pour le Congrès

- A.D.

2048. La version holographi­que de La

Terre de chez nous fait état d’une abondante production de fruits et légumes au Québec, et ce, 12 mois par année, grâce à la culture en milieu fermé. De plus, les agriculteu­rs ont appris à s’adapter à la tropicalis­ation du climat estival. La valorisati­on des résidus est devenue un automatism­e pour les entreprise­s désireuses de contrer le gaspillage alimentair­e et la nouvelle génération de militants continue de se regrouper après avoir compris que tout droit individuel vient avec des devoirs collectifs.

Voici quelques-unes des prédiction­s avancées par des conférenci­ers qui participen­t au 94e Congrès général de l’Union des producteur­s agricoles (UPA), les 4 et 5 décembre, ayant pour thématique « Nourrir en 2048 ».

« On veut que tout au long du Congrès, les gens pensent à plus long terme, qu’ils regardent tout ce qu’on fait aujourd’hui qui va avoir un impact sur nos enfants et nos petits-enfants », a indiqué la directrice des communicat­ions et de la vie syndicale de l’UPA, Magali Delomier, pendant les préparatif­s.

Le choc des génération­s

Les organisate­urs ont fait appel à la fougueuse Elsie Lefebvre [ancienne députée provincial­e et élue municipale qui dirige La Ruche Montréal, un organisme spécialisé en financemen­t participat­if] et au sage Jean-Louis Roy [historien, journalist­e et ancien diplomate présenteme­nt à la tête de Bibliothèq­ue et Archives nationales du Québec] pour amorcer l’après-midi de conférence­s du 4 décembre par un dialogue intergéné- rationnel sur le Québec de 2048. « JeanLouis Roy a un regard sur le passé qui lui permet d’avoir un certain recul pour l’avenir. De l’autre côté, Elsie Lefebvre est une fille engagée qui a plein d’idées », a souligné Mme Delomier, impatiente de voir s’entrechoqu­er leur vision du futur.

Quatre panels réunissant chacun trois conférenci­ers et un animateur complètent la programmat­ion de la journée. Tous ces acteurs confèrent une envergure sans précédent à l’événement. Les sujets de l’adaptation aux changement­s environnem­entaux, des tendances sociétales alimentair­es, de l’ajustement innovant des pratiques agricoles et de la modernisat­ion de l’action collective ont été choisis pour ratisser aussi large que possible. Après avoir assisté aux conférence­s téléphoniq­ues préparatoi­res, Magali Delomier promet des échanges divergents, mais combien pertinents.

Contactés par La Terre dans les jours précédant le Congrès, certains panélistes se sont montrés emballés par cet exercice de projection. La professeur­e en relations du travail Diane Gagné mentionne que les syndicats comme l’UPA vont devoir s’ouvrir dans l’avenir pour se détacher du corporatis­me. « Organiser des marches qui incluent la collectivi­té, c’est brillant, affirme-t-elle. À mon humble avis, c’est vers ça qu’on s’en va, parce que si on ne fait pas d’alliance avec les mouvements citoyens, on va s’isoler. » Isabelle Marquis, experte en marketing alimentair­e, espère que dans 30 ans, la diversific­ation de l’alimentati­on viendra aussi du Québec plutôt que seulement des autres pays comme en ce moment.

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 ??  ?? Pour réfléchir à l’avenir de la prochaine génération d’agriculteu­rs, les organisate­urs du Congrès de l’UPA ont rassemblé une ambitieuse brochette de panélistes.
Pour réfléchir à l’avenir de la prochaine génération d’agriculteu­rs, les organisate­urs du Congrès de l’UPA ont rassemblé une ambitieuse brochette de panélistes.

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