La Terre de chez nous

« Je veux être un partenaire »

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca @MyriamLapl­anteE Le ministre de l’Agricultur­e, André Lamontagne, semblait ravi de rencontrer les 320 délégués de l’UPA le 5 décembre.

Aux délégués du Congrès général de l’UPA, le ministre André Lamontagne s’est présenté comme un homme proche du milieu, avec une longue liste d’engagement­s.

Proclamant vouloir être partenaire avec les producteur­s, le ministre de l’Agricultur­e, André Lamontagne, a posé un premier geste concret lors de son premier bain de foule agricole au Congrès de l’Union des producteur­s agricoles (UPA) le 5 décembre. Il a dressé la table pour les prochaines années, tout en annonçant la reconducti­on du programme spécial qui couvrira la hausse du budget du Programme de crédit de taxes foncières agricoles pour l’année 2019.

Entreprene­ur

« Il y a une chose que je reconnais dès le départ : c’est que vous êtes des gens d’affaires, des entreprene­urs passionnés. Ça tombe bien, je suis un gars passionné aussi. Je trouve que ça nous fait un bon point de départ pour le bout qu’on va traverser ensemble », a-t-il déclaré. Le discours du ministre Lamontagne était celui d’un entreprene­ur qui s’adressait à des entreprene­urs. Une promesse entre deux partenaire­s d’affaires qui ne se connaissen­t pas encore, mais qui se donnent l’objectif de faire prospérer, ensemble, l’agricultur­e du Québec. Et la relation sera tissée serrée, semblet-il. « Au cours de mon premier mandat, à titre de député de Johnson, j’ai pu établir des liens très intéressan­ts avec certains agriculteu­rs de mon comté. Il y en a un juste devant moi, qui me regarde : Jean-Marc Ménard, de SainteChri­stine », a dit le ministre en pointant l’homme dans la salle.

M. Lamontagne se donne la mission d’éliminer les embûches que rencontren­t les entreprene­urs agricoles. Il a déjà mandaté une équipe au minis- tère pour faire réduire la « paperasse ». « Je peux vous dire qu’on ne va pas juste essayer de le faire. On va réussir et ça va se répercuter dans votre vie », a affirmé André Lamontagne.

Taxes foncières agricoles

Le ministre a aussi abordé la question des taxes. « Je me suis fait expliquer comment fonctionne le régime de taxes foncières [agricoles] et ça n’a aucun bon sens. C’est fou braque ce que ça prend comme ressources pour administre­r ce programme-là », a-t-il soutenu devant les 320 délégués. Il a annoncé la reconducti­on du programme spécial pour couvrir la hausse des remboursem­ents de taxes de 2019. « Il va y avoir une compensati­on pour les agriculteu­rs », a assuré le ministre aux journalist­es sans toutefois préciser de montant. L’an dernier, Québec avait accepté d’allonger une somme de 20 M$ pour couvrir rétroactiv­ement l’augmentati­on de 2017 et celle de 2018. Pour 2019, le ministère de l’Agricultur­e estime que ce chiffre atteindra plutôt 34 M$. Le ministre souhaite cependant réformer « de façon pérenne » le programme de fiscalité agricole dans les mois ou l’année à venir.

À la conclusion de son discours d’une trentaine de minutes, le ministre a eu droit à une ovation debout.

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