La Terre de chez nous

Un tournant décisif

- JOHANNE MARTIN Correspond­ante régionale redaction@ laterre.ca

Les Alain-LaRue sont de ceux qui, quotidienn­ement, continuent de choisir le travail de la terre. Tandis que la 11e génération prend peu à peu sa place, la Ferme Ancestrale a récemment été constituée en compagnie pour assurer son avenir. Départ de l’un, intégratio­n des autres : une nouvelle stratégie a été déployée pour permettre à l’entreprise de s’adapter aux changement­s.

NEUVILLE — Associés depuis 1993, les frères Jules et Denis LaRue ne forment désormais plus le duo qu’a connu l’exploitati­on familiale au cours du dernier quart de siècle. Pour le premier, l’heure de la retraite a sonné alors que pour le second, unique propriétai­re de la ferme laitière, maraîchère et du service de déneigemen­t depuis la conclusion de la transactio­n, la relève s’inscrit au menu.

« J’ai racheté la part de mon frère et créé une compagnie pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Même s’il a dû prendre un temps d’arrêt, mon fils aîné, Olivier, est impliqué dans l’entreprise. Le petit dernier, Tristan, participe déjà aux activités et un jeune employé, Mathieu Lapierre, s’ajoute à l’équation », expose Denis LaRue, qui songe pour sa part à tirer sa révérence dans 10 ans.

Si les LaRue occupent les lieux depuis 1673, ce n’est pas sans avoir traversé plusieurs crises. « Il y en a toujours eu, il y en aura encore et il faut savoir y faire face », commente la conjointe de Denis, Lucie Alain. Animés de la même volonté de relever les défis que leurs ancêtres, les Alain-LaRue ont choisi de s’ajuster aux nouvelles réalités, de prendre de l’expansion et de se moderniser.

Un parcours appelé à se poursuivre

Aujourd’hui, la Ferme Ancestrale LaRue inc. regroupe principale­ment un troupeau Holstein de 80 à 90 têtes de même qu’une culture de maïs sucré de 25 acres. En 25 ans, la taille de l’entreprise a plus que doublé grâce au travail acharné des deux frères. La suite des choses ne s’annonçait cependant pas aussi brillante puisque des trois fils et de la fille de Denis, seul Tristan manifestai­t un certain intérêt.

« Jules n’a pas de descendanc­e, Olivier a été confronté à des difficulté­s et ma fille Audrey, une voyageuse dans l’âme, a opté pour une carrière dans l’enseigneme­nt. Quant à Tristan, il a étudié dans un autre domaine et s’est retrouvé sans emploi. Même s’il était le plus attiré par le métier étant enfant, c’est au fil du temps que l’amour des vaches s’est développé », résume Denis LaRue.

 ?? Tristan LaRue, sa mère Lucie Alain, son père Denis et Mathieu Lapierre visent la pérennité de la Ferme Ancestrale LaRue inc. ??
Tristan LaRue, sa mère Lucie Alain, son père Denis et Mathieu Lapierre visent la pérennité de la Ferme Ancestrale LaRue inc.
 ??  ?? Mathieu Lapierre, Tristan et Olivier LaRue (absent de la photo) représente­nt l’avenir de l’entreprise.
Mathieu Lapierre, Tristan et Olivier LaRue (absent de la photo) représente­nt l’avenir de l’entreprise.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada