L’état des récoltes en Amérique du Sud
Les producteurs brésiliens ont semé hâtivement et davantage de soya en 2018 afin de profiter de la hausse des prix occasionnée par la forte demande chinoise en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Les semis au Paraná, le deuxième État en importance dans la production de soya au pays, ont été effectués rapidement en début de saison. La situation géographique de cet État, à proximité des ports maritimes, lui permet d’exporter plus facilement sa fève. Toutefois, il importe de souligner que les excès de pluie à l’automne ont nui à la progression des ensemencements. Au Mato Grosso, le premier État dans la production de soya, les semis ont également été hâtifs et complétés en nette avance par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le début de saison n’est jamais garant de la récolte finale et cette année ne fait pas exception. En décembre, le Paraná et le sud du Mato Grosso ont grandement souffert du temps sec, tandis que le nord de cet État a reçu des quantités normales de précipitations.
La période de récolte brésilienne de soya est imminente. À cet égard, les firmes privées d’analyse ont commencé à revoir à la baisse les estimations de la production de soya au Brésil qui varient désormais entre 116 et 122 millions de tonnes (Mt) pour se rapprocher du record de l’an dernier, malgré une augmentation des superficies.
En Argentine, où les grains seront récoltés plus tard qu’au Brésil, le temps a été très irrégulier, passant d’aride à trop humide. Par conséquent, les ensemencements ont cumulé un retard en regard de la normale. En décembre, les régions à l’est de l’Argentine ont reçu des quantités de pluie en abondance contrairement à l’ouest qui a subi du temps sec. Finalement, le développement des cultures a su profiter de l’amélioration des conditions météo en Argentine. D’après les estimations, la production de ce pays est évaluée aux alentours de 56 Mt.