Les médecins vétérinaires approuvent la nouvelle réglementation
antibiotiques, puisqu’il en va de la protection du public et de la santé des producteurs. « Aimes-tu autant [continuer à] utiliser des antibiotique de classe 1 et [être] résistant quand tu seras malade dans 20 ans? Si tu veux survivre, tu ferais aussi bien de changer d’idée », souligne M. Savard. Dans les fermes, il faudra tenter de prévenir les maladies des animaux sans passer par la médication, ce qui se traduira par une meilleure régie, des programmes de vaccination contre certaines maladies, de bons suivis, etc.
Pénurie vétérinaire
Les modifications réglementaires de Santé Canada et du ministère québécois de l’Agriculture alourdiront davantage la charge de travail des vétérinaires oeuvrant en région éloignée au Québec. « Ce sera une restriction supplémentaire pour une industrie qui souffre déjà d’un manque de vétérinaires spécialisés dans les grands animaux, affirme Murray Gillies, le vétérinaire chargé de la formation chez Vetoquinol. Certains ne pourront faire le travail supplémentaire parce qu’ils n’arrivent même pas à accomplir leurs tâches journalières. » La présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, Caroline Kilsdonk, assure qu’énormément de sensibilisation est effectuée pour régler le problème et que des projets sont en voie d’être réalisés. L’Ordre, la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et le ministère de l’Agriculture devraient faire des annonces prochainement.