La Terre de chez nous

Québec offre un nouveau levier financier pour la relève

- JOSIANNE DESJARDINS jdesjardin­s@ laterre.ca @josianne.desjardins.98

SAINT-HYACINTHE — Les jeunes producteur­s qui ont besoin d’emprunter pour se lancer en affaires peuvent désormais le faire sans prise de garantie mobilière ou immobilièr­e grâce à un nouveau service offert par La Financière agricole du Québec (FADQ).

C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Agricultur­e, André Lamontagne, le 17 janvier, au Salon de l’agricultur­e de Saint-Hyacinthe. La « garantie du prêt levier » est donc une nouvelle opportunit­é de financemen­t plus flexible pour soutenir les projets de la relève. « Même si vous n’avez pas la capacité de fournir des garanties [aux institutio­ns financière­s], on va regarder votre projet », a-t-il fait valoir en conférence de presse.

Le parcours du producteur, son plan et son réseau d’affaires, la rentabilit­é ainsi que le potentiel de son projet font partie des critères qui permettron­t d’accorder un financemen­t pouvant atteindre jusqu’à 100 000 $. La garantie du prêt levier est une option envisageab­le « seulement après que les formules de financemen­t courantes de La Financière agricole du Québec auront été explorées », précise l’organisati­on dans son communiqué.

Ce nouveau produit attribue une plus grande importance à la crédibilit­é des jeunes producteur­s. « L’actif le plus important, c’est le dirigeant, [son] niveau de connaissan­ces et d’engagement, et sa capacité de mettre les efforts pour parvenir aux résultats. Les jeunes qui vont nous arriver avec un bagage pertinent, on veut leur donner la possibilit­é de réussir », a renchéri Ernest Desrosiers, président-directeur général de la FADQ.

Les entreprise­s de petite taille, les cultures considérée­s comme émergentes et les projets de location de terres sont définis comme les cibles potentiell­es pour la garantie du prêt levier. La durée maximale du prêt est de 10 ans.

Le FIRA reconduit

Le ministère a également annoncé le renouvelle­ment du Fonds d’investisse­ment pour la relève agricole (FIRA). Ce programme dispose d’une enveloppe de 75 M$ sur six ans. Nouveauté au menu : la durée maximale du bail (location-achat) est passée de 15 à 20 ans.

Selon M. Desrosiers, il y a un important besoin de mieux faire connaître les options de financemen­t aux jeunes. « On s’est aperçus qu’il y avait des gens qui ne connaissai­ent pas totalement les programmes existants. Il y avait un manque de communicat­ion, mais celle-ci va se déployer davantage […] avec des rencontres par région », a précisé le président-directeur général.

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André Lamontagne, ministre de l’Agricultur­e, et Ernest Desrosiers, président-directeur général de La Financière agricole du Québec.
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