Plus de lait par vache, moins de GES
L’empreinte carbone des producteurs laitiers canadiens est l’une des plus faibles au monde. C’est ce qui ressort d’une étude sur la performance environnementale de la production laitière au pays menée par les consultants du Groupe Agéco, qui a été mandatée par les Producteurs laitiers du Canada (PLC).
L’adoption de pratiques agricoles plus respectueuses à l’égard de l’environnement, comme l’augmentation de la rota- tion des cultures et la réduction du travail au sol et des techniques de précision ainsi qu’une meilleure alimentation des animaux, a permis à l’industrie d’améliorer son bilan entre 2011 et 2016. Ces deux années ont d’ailleurs servi de comparaison dans le cadre de cette étude. Résultat : la production d’un litre de lait au Canada génère trois fois moins de gaz à effet de serre (GES) que la moyenne mondiale.
Analyse du cycle de vie
Pour tracer le profil environnemental de la production laitière, le Groupe Agéco a procédé à une analyse du cycle de vie. Cette approche permet d’évaluer l’impact de différentes pratiques sur l’environnement à chacune des étapes de la production, de l’extraction du lait jusqu’à son transport vers l’usine de transformation.
Trois principaux enjeux ont été analysés dans le cadre de cette étude, soit l’empreinte carbone, la consommation d’eau et l’utilisation des terres. Entre 2011 et 2016, leur impact a respectivement diminué de 7,3 %, de 5,6 % et de 10,9 %.
« Le principal facteur d’amélioration de la performance environnementale de l’industrie est la hausse de production de lait par vache », explique François Charron-Doucet, directeur scientifique chez Agéco. Au cours de cette période, la quantité de lait produit par vache a augmenté de 13 %.
Sondage pancanadien
Pour réaliser cette étude, Agéco a mené une enquête en ligne auprès des producteurs laitiers canadiens. Quelque 570 répondants ont participé au sondage sur les changements apportés à leurs pratiques de gestion. « La réponse a été excellente considérant que le questionnaire requérait un certain investissement de temps », affirme M. Charron-Doucet.