La Terre de chez nous

De nouvelles orientatio­ns pour la recherche en Abitibi-Témiscamin­gue

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NOTRE-DAME-DU-NORD — L’Unité de recherche et de développem­ent en agroalimen­taire de l’AbitibiTém­iscamingue (URDAAT) est en pleine transforma­tion. Alors qu’elle s’était concentrée pendant plusieurs années sur des projets de recherche sur les fourrages et la production bovine en terres nordiques, elle étudiera désormais davantage les propriétés des sols.

La venue de Vincent Poirier, le professeur qui dirige les projets de la station de recherche de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamin­gue (UQAT), apporte un vent de fraîcheur. Celui qui est originaire de Québec est arrivé à Notre-Dame-du-Nord il y a an. C’est un spécialist­e des sols, particuliè­rement en ce qui concerne leur capacité à stocker le carbone, une expertise qui est véritablem­ent dans l’air du temps. « Les changement­s climatique­s, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, c’est ma thématique de recherche et ça l’a toujours été. Il y a également un regain sur l’importance de la santé des sols en agricultur­e. Ça apparaît beaucoup aussi dans les programmes de subvention­s du ministère québécois de l’Agricultur­e », constate le chercheur.

Nouvelle équipe

Si les Témiscamie­ns se moquent parfois du stationnem­ent vide de la station de recherche, la situation changera prochainem­ent. Neuf personnes feront leur entrée dans l’équipe d’ici le printemps : cinq étudiants, deux stagiaires, un chimiste et un professeur. D’ailleurs, M. Poirier reçoit beaucoup de propositio­ns pour admettre des étudiants. « Je pensais avoir de la difficulté à recruter, mais au contraire j’ai déjà une liste. Si j’avais l’argent, je pourrais accueillir 10 personnes demain matin », précise-t-il. Parmi les recherches en cours, on retrouve celle de l’étudiante à la maîtrise Hiba Benmohamed. À partir d’analyses de sol du champ de la ferme expériment­ale fédérale de Normandin au Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle tente de comprendre l’incidence qu’ont les mélanges fourragers et la gestion des animaux au pâturage sur le stockage du carbone et la biomasse racinaire. Pour M. Poirier, les résultats sont prometteur­s. « Notre hypothèse, expliquet-il, c’est que la paissance en rotation va favoriser le développem­ent de systèmes racinaires plus importants. Ça va affecter la compositio­n chimique du sol et se traduire par des effets positifs sur son fonctionne­ment. »

Vincent Poirier est le nouveau professeur de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamin­gue qui dirige l’unité de recherche et de développem­ent en agroalimen­taire de la région.

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Neuf personnes feront leur entrée dans l’équipe de la station de recherche d’ici le printemps.
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Hiba Benmohamme­d, étudiante à la maîtrise, analyse méticuleus­ement des racines dans le laboratoir­e de l’Unité de recherche.
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ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU Correspond­ante régionale redaction@ laterre.ca

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