La Terre de chez nous

Recrutemen­t local ardu

- J.D.

Malgré les démarches pour embaucher des TET, les centres d’emploi agricole (CEA) ne délaissent pas le recrutemen­t local. « Il y a quelques années, je recevais tellement de CV! Aujourd’hui, on n’est plus là du tout. Si je reçois une candidatur­e intéressan­te aux deux jours, c’est beau », témoigne Stéphanie Vaugeois, conseillèr­e en ressources humaines au CEA de la Mauricie. Cette dernière s’est même résignée à appeler tous les candidats, même si leur CV n’indique pas d’intérêt pour l’agricultur­e. « Je laisse la chance au coureur », affirme-t-elle.

La copropriét­aire de la Ferme Pittet à Saint-Tite, Claire Desaulnier­s, ne compte plus le nombre de fois où des travailleu­rs locaux ne se sont jamais présentés pour leur première journée de travail. La vie de la productric­e de lait a complèteme­nt changé depuis qu’elle accueille des travailleu­rs étrangers, malgré le fardeau administra­tif que cela peut générer.

Benoit Magny, de la Ferme Benjoporc, va même jusqu’à qualifier les employés locaux de « jetables ». « Ça rentrait, ça ne rentrait pas. J’étais à bout! Je trouvais ça extrêmemen­t frustrant. Je leur offrais un travail à l’année, toujours de jour, à l’abri [des intempérie­s]. J’étais même prêt à les loger », soutient l’agriculteu­r de Sainte-Geneviève-de-Batiscan. Un scénario qui ne se reproduit plus depuis qu’il emploie des travailleu­rs guatémaltè­ques. « Ils sont présents tous les matins et sont motivés à faire un bon travail. Ce sont de vraies perles », témoigne-t-il.

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