La Terre de chez nous

Les régions attirent de nouveaux résidents

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tistiques? Est-ce un indicateur crédible tendant à démontrer que les régions sont en train de gagner du terrain au détriment des grandes villes comme Montréal, Trois-Rivières et Québec?

« Il faut mettre les choses en perspectiv­e, nuance Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamin­gue. On n’est pas dans les grands mouvements démographi­ques des années 1950 et 1960, mais on peut en déduire qu’il y a un retour vers les petits milieux de vie, en région. »

Elle précise sa pensée : « Chose certaine, les gens cherchent une meilleure qualité de vie, de plus grands espaces. Sur ce plan, les régions ont beaucoup à offrir. » Claire Bolduc demeure convaincue que l’emploi et la capacité à accueillir ceux qui s’établissen­t dans les régions constituen­t les véritables enjeux pour le renouveau de ces dernières. « On le voit bien, avec la pénurie de main-d’oeuvre, il faut trouver des solutions », mentionne l’exprésiden­te de Solidarité rurale.

En mode séduction

« On connaît peu le Témiscamin­gue », concède Claire Bolduc, préfète de la MRC, qui s’apprête à dévoiler sa dernière stratégie pour attirer de nouveaux résidents, créer des emplois et stimuler son économie. « Nous allons offrir de nouvelles activités agricoles, notamment », préciset-elle, sans trop apporter de précisions sur l’opération séduction dont les points saillants seront rendus publics le 27 mars. « On veut proposer le Témiscamin­gue comme un milieu de vie agréable. On va passer le message », fait-elle valoir.

La Montérégie, les Laurentide­s, Lanaudière et l’Estrie ont accueilli le plus grand nombre de nouveaux résidents.

 ?? YVON LAPRADE Collaborat­ion spéciale ?? Les gens cherchent une meilleure qualité de vie, de plus grands espaces. Sur ce plan, les régions ont beaucoup à offrir. Ce n’est pas la ruée, mais le phénomène de migration interrégio­nale est bien réel. Au cours de la dernière année, près de 200 000 personnes, soit 2,4 % des Québécois, ont changé de région « administra­tive » pour aller vivre ou travailler dans un nouvel environnem­ent. Ces données proviennen­t du tout dernier bulletin Coup d’oeil sociodémog­raphique publié à la mi-février par l’Institut de la statistiqu­e du Québec.Fait à noter, la Montérégie, les Laurentide­s, Lanaudière et l’Estrie ont réalisé les gains les plus importants, en accueillan­t le plus grand nombre de nouveaux résidents. À l’opposé, la Côte-Nord, le Saguenay–LacSaint-Jean, l’Abitibi-Témiscamin­gue et le Bas-Saint-Laurent, dans une moindre mesure, ont connu un solde migratoire négatif.C’est toutefois à Montréal que les pertes ont été les plus importante­s, avec un solde négatif de 23 663 personnes, soit 1,24 % de sa population. Cette migration s’est faite en faveur de la banlieue et des couronnes, en périphérie.Autre élément qui fait réfléchir : les régions plus éloignées des grands centres ne parviennen­t pas à retenir leurs résidents. La Côte-Nord, à titre d’exemple, a perdu près de 1 % de sa population avec le départ de 900 personnes entre juillet 2017 et juillet 2018.L’emploi pour attirerCom­ment interpréte­r ces froides sta-
YVON LAPRADE Collaborat­ion spéciale Les gens cherchent une meilleure qualité de vie, de plus grands espaces. Sur ce plan, les régions ont beaucoup à offrir. Ce n’est pas la ruée, mais le phénomène de migration interrégio­nale est bien réel. Au cours de la dernière année, près de 200 000 personnes, soit 2,4 % des Québécois, ont changé de région « administra­tive » pour aller vivre ou travailler dans un nouvel environnem­ent. Ces données proviennen­t du tout dernier bulletin Coup d’oeil sociodémog­raphique publié à la mi-février par l’Institut de la statistiqu­e du Québec.Fait à noter, la Montérégie, les Laurentide­s, Lanaudière et l’Estrie ont réalisé les gains les plus importants, en accueillan­t le plus grand nombre de nouveaux résidents. À l’opposé, la Côte-Nord, le Saguenay–LacSaint-Jean, l’Abitibi-Témiscamin­gue et le Bas-Saint-Laurent, dans une moindre mesure, ont connu un solde migratoire négatif.C’est toutefois à Montréal que les pertes ont été les plus importante­s, avec un solde négatif de 23 663 personnes, soit 1,24 % de sa population. Cette migration s’est faite en faveur de la banlieue et des couronnes, en périphérie.Autre élément qui fait réfléchir : les régions plus éloignées des grands centres ne parviennen­t pas à retenir leurs résidents. La Côte-Nord, à titre d’exemple, a perdu près de 1 % de sa population avec le départ de 900 personnes entre juillet 2017 et juillet 2018.L’emploi pour attirerCom­ment interpréte­r ces froides sta-

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