Rédiger un livre quand on est producteur de fromage
Rédiger un livre est tout un défi, mais ça l’est tout particulièrement quand ce n’est pas notre métier et qu’on n’a pas étudié dans le domaine. L’important est de bien s’entourer, disent plusieurs.
Choisir une maison d’édition est le premier objectif à réaliser. Julie Clade, responsable d’édition aux Éditions du passage rappelle que c’est à l’éditeur que revient le rôle de guider l’auteur afin qu’il soit en mesure de bien livrer son message. « On a l’habitude d’accompagner des gens dont ce n’est pas le créneau, de les aider en matière de contenu, de style », fait-elle valoir. L’encadrement pourrait être plus personnalisé dans une petite maison d’édition, mais on peut également souhaiter profiter du rayonnement d’une autre qui est plus connue.
Si les Éditions du passage ont accepté le projet du livre c’est parce qu’il allait bien s’inscrire dans leur catalogue. « En plus de vouloir créer de beaux livres où l’image est aussi importante que le texte, nous avons comme préoccupation de mettre en valeur le patrimoine et les savoir-faire locaux », mentionne Julie Clade.
Des agriculteurs vendent des produits transformés ou tiennent un restaurant et partagent leurs recettes dans leurs livres. En dévoilant ses recettes, ne risque-t-on pas de dévoiler SA recette?
Au contraire, a tendance à croire Pascale Coutu. « Favoriser le partage avec notre clientèle est également une excellente façon de ne pas être copié par la concurrence. On rend publique l’appartenance d’une idée ou d’une recette à La Courgerie. »
Pour Anicet Desrochers, des Miels d’Anicet, pas d’inquiétude non plus. « Transmettre notre savoir-faire nous fait plaisir, affirme-t-il. Et puis, nos produits sont uniques en raison de notre terroir nordique et des types de miel complexes que nous produisons dans cet endroit spécifique, situé dans les Hautes-Laurentides. »
G.Q.