La Terre de chez nous

Deux fermes, une famille

- MARIE-PASCALE FORTIER Collaborat­ion spéciale

Au décès de son père Léopold Laroche, Donald est devenu propriétai­re de la Ferme Téléfils. Onzième d’une fratrie de douze enfants, ce dernier a pourtant repris seul l’entreprise laitière familiale et acheté la maison dans laquelle il avait grandi et qu’il a habitée jusqu’au moment où sa conjointe Annie et lui ont décidé d’emménager à deux kilomètres des installati­ons agricoles, ressentant le besoin de s’éloigner et de laisser les rênes à la relève.

WARWICK — En quête d’un nouveau défi familial en 2013, Donald Laroche, producteur laitier depuis de nombreuses années, a acquis de son voisin la Ferme Rochelet avec sa conjointe. Il avait longtemps songé à tout vendre pour investir dans une plus grosse ferme plutôt que d’opter pour une deuxième exploitati­on à proximité. Or, ses deux fils, Donavan et Gérémy, s’y sont fermement opposés, puisqu’ils tenaient à la terre où ils ont grandi et où ils comptent élever leurs enfants. « On a vraiment un sentiment d’appartenan­ce avec la place », affirme Gérémy.

Aujourd’hui, alors que s’amorcera très bientôt le processus de transfert, Donald est fier d’offrir deux bâtiments et deux troupeaux à sa progénitur­e grâce à ses investisse­ments. Gérémy et son frère aîné Donavan, qui ont tous deux obtenu leur attestatio­n d’études collégiale­s en gestion d’entreprise­s agricoles, travailler­ont ensemble aux deux fermes familiales qui détiennent au total 151 kilos de quota.

Discussion­s nourries

La communicat­ion permet aux Laroche de sortir un peu plus soudés de chaque situation problémati­que. « On se rencontre souvent pour des dîners d’employés et des soupers de famille. Même si le soir on essaie de parler d’autre chose que de la ferme, on finit toujours par aborder le sujet parce qu’on aime ça », mentionne le cadet.

Bien que les relations familiales soient bonnes, les Laroche ont tout de même choisi de suivre une formation sur le transfert de ferme afin de veiller aux intérêts de chacun et de s’engager dans le processus de façon plus structurée. En plus d’eux, seulement deux autres familles du Centre-du-Québec participai­ent à cette formation. Ils croient d’ailleurs que ce cours gagnerait à être plus connu puisqu’il leur a été bénéfique. Ils ont notamment pu y entamer certains sujets qui ne viennent pas naturellem­ent lors des activités quotidienn­es. « Ça nous a vraiment soudés en nous permettant de mettre les points sur les “i” et les barres sur les “t” », conclut Donavan.

 ??  ?? Gérémy, qui tient sa fille Romy dans ses bras, sa conjointe Cindy et le fils de celle-ci, Mayson, Annie, la conjointe de Donald, le père de la famille et son fils aîné, Donavan. La fille d’Annie, Sheilanne, absente de la photo, a aussi participé aux activités familiales pendant ses vacances.
Gérémy, qui tient sa fille Romy dans ses bras, sa conjointe Cindy et le fils de celle-ci, Mayson, Annie, la conjointe de Donald, le père de la famille et son fils aîné, Donavan. La fille d’Annie, Sheilanne, absente de la photo, a aussi participé aux activités familiales pendant ses vacances.
 ??  ?? Les Laroche ne pourraient parvenir à tout accomplir sans l’apport de leurs employés. On voit ici Jérémie, considéré comme un membre de la famille, qu’ils surnomment Ti-boy.
Les Laroche ne pourraient parvenir à tout accomplir sans l’apport de leurs employés. On voit ici Jérémie, considéré comme un membre de la famille, qu’ils surnomment Ti-boy.

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