Un pipeline et des lignes à haute tension
D’abord, Hydro-Québec a érigé trois lignes à haute tension sur ses terres. Puis, en 2005, c’était au tour d’Énergie Valero – Ultramar – de vouloir y faire passer son oléoduc. En l’espace de quelques années, France Lamonde, copropriétaire de la Ferme Montaye à Lévis, a eu à négocier les conditions de plusieurs servitudes, mais celle-là a été différente. En compagnie d’une soixante de propriétaires, elle a contesté ce qu’on souhaitait lui imposer. « On ne s’est jamais battus pour le prix, explique-t-elle, mais pour les restrictions qui venaient avec le passage du pipeline. » En 2011, après des années de contestations devant les tribunaux, les dirigeants de Valero n’entendaient plus à rire. « Ils nous ont dit : “On ne discute plus et on exproprie” », mentionne-t-elle. Après une ultime négociation, les deux parties se sont finalement entendues sur les conditions de passage du pipeline : celui-ci allait être installé sous les drains de la terre et l’entreprise serait tenue responsable de tout déversement potentiel.