Le contenu « agricole » du budget
Le budget des dépenses de l’Agriculture prévues pour l’exercice 2019-2020 restera sensiblement le même que celui de l’an passé pour se situer à 2,5 G$. Le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, n’a pas manqué de relever que « les budgets fédéraux ont diminué de moitié ces 15 dernières années [et que] pendant ce temps, le gouvernement canadien multiplie les ententes internationales et cède des parts toujours plus importantes de nos marchés ».
Politique alimentaire
Manger mieux et encourager les producteurs à faire mieux, voilà ce qui résume la politique alimentaire qu’entend promouvoir le gouvernement canadien au moyen de mesures incitatives qui favorisent la consommation de produits locaux. Un budget de 134 M$ est prévu sur cinq ans à cet effet. On veut aider les banques alimentaires à se regarnir, soutenir les marchés d’agriculteurs et enrayer la fraude ainsi que le gaspillage alimentaires.
Internet haute vitesse
Les régions rurales et éloignées réclament depuis des années une aide concrète et substantielle d’Ottawa pour un accès à l’Internet haute vitesse. Dans son budget, le ministre Morneau évoque « une nouvelle cible nationale de connectivité » afin de permettre aux régions mal desservies et non connectées d’être traitées sur un même pied d’égalité que celles qui sont urbanisées. La « haute vitesse » couvrira tous les gens, « peu importe leur emplacement », dès 2030, a assuré le ministre.
Travailleurs étrangers
Les producteurs et les transformateurs alimentaires pourront accueillir davantage de travailleurs étrangers, « mi-saisonniers et à temps plein », en vertu d’un projet-pilote d’immigration qui s’échelonnera sur trois ans et qui pourrait permettre aux gens venus d’ailleurs d’obtenir plus rapidement et plus facilement le statut de résident permanent. Cette mesure, a-t-on appris, aura pour effet d’accélérer le traitement des dossiers des travailleurs agricoles qui viennent oeuvrer dans les fermes et les usines de transformation.
Forêt
Le ministre Morneau prévoit allouer 82,9 M$ à la transformation forestière, et un autre 25 M$ pour l’innovation en forêt. Il est fait mention, entre autres, de projets de conversion de résidus forestiers pour en faire du carburant liquide.