La Terre de chez nous

Décès d’un « ardent défenseur de la foresterie »

- Léonard Otis

Honoré à maintes reprises, détenteur de nombreux prix de reconnaiss­ance, le forestier Léonard Otis, de SaintDamas­e de La Matapédia au Bas-SaintLaure­nt, est décédé le 18 mars à l’âge de 95 ans, rapporte le journal L’Avantage, de Rimouski.

Léonard Otis est considéré comme un pionnier du syndicalis­me agricole et forestier. Il a écrit un livre, Une

forêt pour vivre, publié aux éditions de la Pleine Lune. Cet ouvrage est décrit pas l’éditeur comme « un plaidoyer en faveur d’une gestion éclairée de la forêt. Une dénonciati­on du laxisme des gouverneme­nts qui ont abandonné cette richesse collective aux mains des grandes compagnies, sans se soucier de la préserver pour les génération­s futures ».

Redonner la terre forestière

Le Groupe de recherche interdisci­plinaire sur le développem­ent régional de l’Est-du-Québec à Rimouski a pour sa part publié un ouvrage nommé Enjeux

forestiers dans lequel il cite à plusieurs reprises Léonard Otis, alors que ce dernier recommande de redonner la terre forestière à ceux qui peuvent en tirer le meilleur parti, c’est-à-dire les pro- ducteurs familiaux à l’échelle locale. Il affirme que ceux-ci « sont capables de tripler la récolte sur un même territoire grâce au jardinage forestier et à de judicieuse­s rotations ».

Léonard Otis aurait été l’un des premiers à promouvoir l’exemple scandinave, plus précisémen­t celui des producteur­s suédois qui « recevaient, pour un mètre cube, un prix quatre fois supérieur au nôtre, alors que l’industrie papetière suédoise vendait son papier en 1983 10 $ US de moins la tonne métrique que les producteur­s québécois ».

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