La Terre de chez nous

La douleur vive des expropriés de Mirabel et des autres

- MARTIN PRIMEAU mprimeau@ laterre.ca

Que ce soit pour la constructi­on d’une route, d’un pipeline ou d’un aéroport, l’expropriat­ion laisse des blessures profondes, comme en témoignent les producteur­s rencontrés par La Terre.

Pour certains, l’épreuve les a marqués au fer rouge. Pour d’autres, cela a été une mauvaise tempête à traverser. Mais dans tous les cas, faire face à l’expropriat­ion de sa ferme laisse des traces. « Il faut apprendre à vivre avec ça, mais on le sent toujours comme une agression », explique France Droulers, en parlant de la parcelle de terre qu’elle a dû céder.

« J’en ai vu plusieurs tomber en dépression », témoigne pour sa part Albert Gingras, fils d’expropriés de Mirabel.

Au fil des ans, de nombreux producteur­s québécois ont vécu la situation à différente­s échelles. Certains ont dû se départir d’un bout de terre pour faire place à l’élargissem­ent d’une route ou à la constructi­on d’une ligne électrique. D’autres ont été forcés de détruire des bâtiments. Et dans les pires cas, la ferme, la maison et les terres y sont toutes passées. En ce jour qui marque les 50 ans des expropriat­ions de Mirabel,

La Terre a rassemblé les propos de personnes touchées de près ou de loin par une expérience du genre.

Maison incendiée à la suite de l’expropriat­ion de ses occupants, à Sainte-Monique.

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