La douleur vive des expropriés de Mirabel et des autres
Que ce soit pour la construction d’une route, d’un pipeline ou d’un aéroport, l’expropriation laisse des blessures profondes, comme en témoignent les producteurs rencontrés par La Terre.
Pour certains, l’épreuve les a marqués au fer rouge. Pour d’autres, cela a été une mauvaise tempête à traverser. Mais dans tous les cas, faire face à l’expropriation de sa ferme laisse des traces. « Il faut apprendre à vivre avec ça, mais on le sent toujours comme une agression », explique France Droulers, en parlant de la parcelle de terre qu’elle a dû céder.
« J’en ai vu plusieurs tomber en dépression », témoigne pour sa part Albert Gingras, fils d’expropriés de Mirabel.
Au fil des ans, de nombreux producteurs québécois ont vécu la situation à différentes échelles. Certains ont dû se départir d’un bout de terre pour faire place à l’élargissement d’une route ou à la construction d’une ligne électrique. D’autres ont été forcés de détruire des bâtiments. Et dans les pires cas, la ferme, la maison et les terres y sont toutes passées. En ce jour qui marque les 50 ans des expropriations de Mirabel,
La Terre a rassemblé les propos de personnes touchées de près ou de loin par une expérience du genre.
Maison incendiée à la suite de l’expropriation de ses occupants, à Sainte-Monique.