Un site archéologique autochtone
France Droulers ne digère toujours pas qu’on l’ait expropriée d’une partie de sa terre pour faire place à un centre d’interprétation autochtone, au beau milieu de ses champs. Son frère, alors propriétaire de la ferme, avait octroyé un bail à des archéologues en 1997 au coût annuel de 1 000 $. Mais Mme Droulers n’entendait pas le renouveler à ce prix au moment de son échéance en 2017. Elle demandait plutôt 20 000 $ par année. Résultat : des démarches d’expropriation ont été entamées en 2014 par la Municipalité de Saint-Anicet, en Montérégie. Le gouvernement canadien, qui avait auparavant désigné ce site comme étant « historique », souhaitait mettre la main sur 10 hectares tout autour. Après s’être battue, Mme Droulers a obtenu gain de cause et limité l’expropriation à un peu moins de deux hectares. Une indemnité de 90 000 $ lui a finalement été versée.