L’usage des pesticides étudié par les parlementaires
La Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles ( CAPERN) a accepté le mandat d’étudier l’utilisation des pesticides en agriculture la semaine dernière.
Cette commission évaluera les impacts des pesticides sur la santé publique et sur l’environnement ainsi que les pratiques de remplacement innovantes accessibles et à venir dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, et ce, en reconnaissance de la compétitivité du secteur agroalimentaire québécois.
« Il n’est absolument pas question de rendre la vie misérable aux agriculteurs. Ils ont déjà pas mal de défis à relever, a indiqué le péquiste Mario Roy, à l’origine de l’initiative. On sait que le taux de suicide chez les producteurs est deux fois plus élevé que celui de la population en général. Donc, pas question de porter atteinte à la profitabilité. […] Par contre, les gens veulent savoir ce qu’ils ont dans leur assiette », poursuit M. Roy.
Indépendance de la recherche
L’autonomie des chercheurs constitue un enjeu important pour les membres de la commission et sera considérée tout au long des consultations.
Les membres de la CAPERN ont jusqu’au 12 avril pour soumettre les orientations, groupes ou experts à consulter pour le déroulement des travaux. « On est même disposés à se rendre sur le terrain pour voir des endroits où il y a des solutions innovantes », explique le président. Les travaux débuteront une fois que l’orientation et la définition du mandat auront été adoptées par les membres. Pour l’instant, le président ne pouvait se prononcer sur l’issue des travaux, à savoir s’ils déboucheraient sur un projet de loi.
L’Union des producteurs agricoles (UPA), appuyée par Équiterre et la Fondation David Suzuki, réclamait récemment la mise en place de cette commission au gouvernement. L’UPA se dit satisfaite du mandat. « Il permet d’aborder l’ensemble du sujet, plus particulièrement les impacts et les solutions de remplacement, tout en reconnaissant l’enjeu de compétitivité dans lequel les agriculteurs évoluent », souligne le porte-parole de l’organisme, Patrice Juneau.