La Terre de chez nous

Réflexions sur l’acéricultu­re et les gaz à effet de serre

- — Jean-François Goulet, Saint-Damien-de-Buckland

N’oublions pas le chemin parcouru depuis les débuts de l’acéricultu­re moderne du milieu des années 1970. [Pour] évaporer la sève brute, il fallait alors brûler l’équivalent de 4 litres de mazout pour faire 1 litre de sirop d’érable.

L’utilisatio­n d’hyperconce­ntrateurs à 35 Brix jumelés à des évaporateu­rs efficaces permet de réduire à moins de 0,15 litre seulement les besoins en mazout pour fabriquer 1 litre de sirop. Le bois de chauffage peut aussi être employé comme combustibl­e pour des économies dans les mêmes proportion­s.

Grâce aux concentrat­eurs, l’industrie acéricole a pu diminuer de plus de 80 % son utilisatio­n en énergie dans les 30 dernières années.

Avec une concentrat­ion à 16 Brix en moyenne aujourd’hui, on peut aisément doubler cette concentrat­ion pour couper en deux la consommati­on énergétiqu­e de l’industrie acéricole du Québec. C’est dans cette direction que l’industrie s’en va. Quant à l’objectif louable de devenir carboneutr­e, le bois de chauffage reste l’énergie la plus facilement disponible. En ce qui concerne le mazout, il est tout à fait possible de produire du biodiésel ou d’autres biocombust­ibles. Il suffit de s’en donner les moyens.

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