Réflexions sur l’acériculture et les gaz à effet de serre
N’oublions pas le chemin parcouru depuis les débuts de l’acériculture moderne du milieu des années 1970. [Pour] évaporer la sève brute, il fallait alors brûler l’équivalent de 4 litres de mazout pour faire 1 litre de sirop d’érable.
L’utilisation d’hyperconcentrateurs à 35 Brix jumelés à des évaporateurs efficaces permet de réduire à moins de 0,15 litre seulement les besoins en mazout pour fabriquer 1 litre de sirop. Le bois de chauffage peut aussi être employé comme combustible pour des économies dans les mêmes proportions.
Grâce aux concentrateurs, l’industrie acéricole a pu diminuer de plus de 80 % son utilisation en énergie dans les 30 dernières années.
Avec une concentration à 16 Brix en moyenne aujourd’hui, on peut aisément doubler cette concentration pour couper en deux la consommation énergétique de l’industrie acéricole du Québec. C’est dans cette direction que l’industrie s’en va. Quant à l’objectif louable de devenir carboneutre, le bois de chauffage reste l’énergie la plus facilement disponible. En ce qui concerne le mazout, il est tout à fait possible de produire du biodiésel ou d’autres biocombustibles. Il suffit de s’en donner les moyens.