Une entente gagnant-gagnant
Domtar voue un intérêt grandissant au développement des activités acéricoles sur ses terres. « La loi nous oblige depuis 2001 à maintenir un minimum de 180 entailles à l’hectare dans les peuplements d’érables. Tant qu’à préserver le potentiel acéricole, aussi bien en tirer un revenu », explique M. Lapointe. L’entaillage occasionne une perte pour la compagnie puisque la première partie de l’arbre où ont été fixés les chalumeaux ne peut généralement pas être vendue aux scieries. Les redevances de location payées par les acériculteurs et l’aspect social apportent cependant une compensation.
Objectif rentabilité
Chose certaine, Annie Grenier et Simon Bellegarde entendent profiter de cette location de terrain pour développer une entreprise rentable. Le bâtiment neuf de 12 m sur 30 m est tout en sobriété et mise plutôt sur des installations performantes, dont un concentrateur d’eau d’érable à 20 Brix et un évaporateur au mazout produisant 295 litres de sirop à l’heure.
La première production de 2018 a été principalement vendue en vrac. Le couple espère accroître ses revenus en vendant directement son sirop en bouteilles. Dans 15 à 20 ans, soit à la fin de la vie utile de la tubulure, il est prévu que Domtar revienne effectuer une coupe forestière. L’érablière sera ensuite immédiatement remise en activité. Le montant de la location n’a pas été divulgué, mais les deux parties assurent qu’il a été basé sur le prix payé en territoire libre.