La Terre de chez nous

L’Agneau du Québec pour alimenter notre monde

- PIERRE LESSARD Président des Éleveurs d’ovins du Québec

Le 14 mars dernier, les Éleveurs d’ovins du Québec ont été conviés par le ministre de l’Agricultur­e, André Lamontagne, pour échanger sur nos intentions communes afin de contribuer à la Politique bioaliment­aire 2018-2025 ayant pour thème : « Alimenter notre monde ».

Pour l’occasion, les présidents des Éleveurs, de la Société des éleveurs de moutons de race pure du Québec et du Centre d’expertise en production ovine du Québec ont fait vibrer leurs voix à l’unisson afin de faire connaître au ministre les orientatio­ns à privilégie­r au cours des prochaines années pour favoriser la croissance du secteur.

Nous n’avons pas manqué de mentionner les attentes et les demandes des éleveurs pour un mécanisme facilitant l’adhésion des producteur­s au programme de soutien à l’investisse­ment. De plus, le secteur a besoin de jeunes entreprene­urs pour assurer sa relève. Un allègement des conditions de financemen­t facilitera l’accession à la production ovine. De plus, la formation, les services-conseils et la recherche constituen­t toujours des placements sûrs pour un meilleur avenir de la production.

Nous avons grandement apprécié l’accueil et l’écoute du ministre et de son équipe et avons ressenti la forte volonté de vouloir améliorer les choses. La consommati­on d’agneau est en croissance, mais demeure marginale. Les défis ne manqueront pas, à commencer par les moyens à se donner pour répondre à la demande à tout moment.

Le consommate­ur à la recherche d’un produit distinctif de qualité supérieure, soucieux de s’approvisio­nner localement, a tout un défi devant lui lorsqu’il recherche l’Agneau du Québec. Actuelleme­nt, il est bien difficile d’en trouver dans l’une des grandes bannières pour qui il est plus simple d’avoir un approvisio­nnement régulier avec l’agneau importé. Pour cette raison, il arrive que le marché québécois soit confronté ponctuelle­ment à une offre locale excédentai­re et doive se tourner vers des acheteurs ontariens ou américains. La situation est plus complexe qu’il n’y paraît, mais je demeure persuadé que nous pouvons l’améliorer par une bonne approche collective, une concertati­on du milieu et un gouverneme­nt en appui.

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