Sirop au goût d’exception : deux visions s’opposent
Pour
« Les avancées technologiques ont créé une révolution dans la façon de produire du sirop d’érable. On fait du sirop plus rapidement et plus facilement que jamais, mais on a baissé en saveur. Dans certains cas, le sirop qui sort des évaporateurs a un goût insipide », déplore le conseiller acéricole Raymond Nadeau. « Il faut que ça bouge, qu’on développe des sirops savoureux », indique-t-il. Le président de la Commanderie de l’érable, André Pollender, ajoute que le développement de saveur représente un vent de fraîcheur pour le milieu de l’érable.
Contre
Le président du Conseil de l’industrie de l’érable, Sylvain Lalli, croit au contraire que « les gens connaissent le sirop d’érable avec un goût standardisé et n’accepteraient pas qu’on travaille avec deux gammes ». Il juge qu’il serait nuisible à l’ensemble de l’industrie que « les producteurs se fassent une gamme de bons sirops [d’exception] et envoient le reste [aux acheteurs] ».