La décision de Louis Robert de se présenter à la tête de l’Ordre des agronomes du Québec et sa croisade pour les « dé-lier » des entreprises du secteur ont fait couler beaucoup d’encre. Voici quelques-unes de vos réactions sur le sujet.
Malheureusement, la position de M. Robert vient jeter du discrédit sur la profession en traçant une ligne entre les bons et les mauvais agronomes. Il est très important d’assurer leur indépendance professionnelle, mais le code de déontologie prévoit déjà comment un agronome doit se comporter. Pourquoi ne pas viser son application plutôt que de s’acharner à convaincre le public que les agronomes liés à la vente d’intrants sont avides, corrompus et sans aucune morale? Seuls les agronomes du ministère québécois de l’Agriculture sont dignes de confiance? — Seebaastien Bolduc Un professionnel qui souhaite devenir un vendeur à commission a le droit de faire ce choix, mais pas celui de demeurer membre d’un ordre censé assurer le professionnalisme et la protection du public. Le défi semble maintenant de trouver la formule et l’organisme qui pourront offrir les services-conseils professionnels indépendants de l’industrie, si le ministère de l’Agriculture ne reprend pas le collier. Et qui voudra payer? — Claire Firlotte Ceux qui gagnent des voyages pour avoir eu de superbes statistiques de ventes en font quoi du code de déontologie? Tu peux être un excellent agronome même si tu es lié. Le problème, c’est justement le lien entre bon agronome et produits à vendre et vendre juste pour vendre! Parce que le patron est fier à la fin du mois quand t’as augmenté le chiffre d’affaires par rapport à l’an passé! Chapeau, M. Robert, vous voyez clair. Il est temps que les producteurs soient guidés par des gens neutres. — Catherine Lussier