La Terre de chez nous

Soy Canada au Japon et au Vietnam

- La qualité des soyas de l’est du Canada est très prisée au Japon et au Vietnam. — Ramzy Yelda, Analyste principal des marchés Producteur­s de grains du Québec

Soy Canada, dont les Producteur­s de grains du Québec (PGQ) sont membres, a réalisé sa mission annuelle en Asie en février. Comme à l’accoutumée, le Japon, principal marché de soya non génétiquem­ent modifié (GM) à identité préservée (IP), était le premier pays visité. Par la suite, l’organisati­on a terminé son voyage au Vietnam, une première.

Deux séminaires étaient tenus, l’un à Tokyo et l’autre à Hô Chi Minh (Saigon), où l’on a présenté quatre conférence­s qui traitaient de l’industrie du soya, de la production canadienne et des perspectiv­es de marchés ainsi que de la recherche et du développem­ent de nouveaux cultivars.

La participat­ion aux deux séminaires a été excellente, d’autant plus qu’au Vietnam, nous avons eu la chance de compter sur la présence du sous-ministre d’Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada, Chris Forbes, ce qui a donné lieu à une couverture médiatique additionne­lle. Les représenta­nts des deux pays provenaien­t des divers secteurs de l’industrie : il y avait des négociants, des chercheurs, des transforma­teurs, des membres d’associatio­ns et plusieurs autres.

D’ailleurs, plusieurs rencontres et visites étaient programmée­s dans les deux pays. Au Japon, nous avons visité le centre d’analyse de l’Associatio­n japonaise de l’inspection des grains à Kobe, spécialisé notamment dans l’évaluation sensoriell­e des produits dérivés du soya, tel le tofu. Nous nous sommes aussi rendus chez Marusan-Ai à Nagoya, un important fabricant de miso et de lait de soya. Le directeur de la recherche de l’entreprise a profité de notre présence pour nous faire connaître le yogourt à base de soya qui est en train d’être développé, une première dans l’industrie.

À Tokyo, la délégation canadienne a rencontré les associatio­ns de miso, de tofu, de natto et de lait de soya. À Hô Chi Minh, nous avons visité la plus grande compagnie laitière du pays, Vinamilk JSC, qui possède une gamme de boissons à base de soya. Puis, nous avons découvert une exploitati­on privée qui produit des barres tendres à base de soya en plus de fournir Walmart en diverses noix et légumineus­es. Finalement, notre séjour s’est conclu chez Tan Hiep Phat Beverage Group, une entreprise privée en pleine expansion spécialisé­e dans les boissons non alcoolisée­s, dont le lait de soya.

La qualité des soyas de l’est du Canada est très prisée et reconnue par tous les interlocut­eurs des deux pays. Cependant, il existe une différence notable entre ces deux États : le Japon est riche, très développé, et le pouvoir d’achat des gens est particuliè­rement élevé, alors que le Vietnam est un pays en voie de développem­ent, où la capacité d’achat du consommate­ur moyen demeure limitée. Cette différence se reflète sur les négociatio­ns du soya. Le Japon exige une fève d’excellente qualité et se procure les meilleurs soyas IP. Le Vietnam, par contre, est beaucoup plus flexible dans ses besoins qui sont en bonne partie déterminés par le prix de la fève. Ainsi, le pays achète aussi bien des soyas non GM que GM.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada