La Terre de chez nous

Des producteur­s locaux devant une impasse

- Bruno Ponsard, directeur de l’Institut de technologi­e des emballages et du génie alimentair­e.

Ne se passe pas d’emballages qui veut. Certains producteur­s et transforma­teurs locaux n’ont d’autre choix que d’y avoir recours pour conserver la qualité de leur viande congelée.

La Boucherie des Praz, qui détient un permis d’abattoir de proximité, souhaite réduire son empreinte écologique, mais constate que ses options sont limitées. « L’emballage compostabl­e, par la force des choses, finit par se dégrader, explique la copropriét­aire Christel Groux. J’ai fait des tests et après deux ou trois mois, l’air passe à travers et la viande devient “brûlée” par le froid. On gagnerait sur le plan environnem­ental, mais on ferait du gaspillage alimentair­e », s’attriste-t-elle.

Un fossé se creuse donc entre les attentes des clients et les moyens mis à la dispositio­n des agriculteu­rs et des transforma­teurs. « Les consommate­urs ne veulent plus d’emballages, mais ils ont parfois de la difficulté à comprendre que ceux-ci remplissen­t plusieurs fonctions importante­s, comme transporte­r, conserver et préserver les produits. Ils servent aussi à communique­r de l’informatio­n », mentionne le directeur de l’Institut de technologi­e des emballages et du génie alimentair­e (ITEGA), Bruno Ponsard.

Dans les labos situés au Collège de Maisonneuv­e de Montréal, de nombreux matériaux sont testés. « Il existe des solutions, mais on doit aller plus loin, estime le directeur. Il faudrait trouver des matières qui ne seraient pas d’origine pétrolière, mais plutôt à base de biomasse animale ou végétale et qui n’auraient pas d’impact sur la nutrition humaine ni animale. »

E.R.-B.

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