La Terre de chez nous

Un demi-million de bouteilles déjà certifiées IGP

- JOSIANNE DESJARDINS jdesjardin­s@ laterre.ca @josianne.desjardins.98 Le président du Conseil des vins du Québec, Yvan Quirion.

SAINT-HYACINTHE — Cinq mois après avoir obtenu le droit d’utiliser une indication géographiq­ue protégée (IGP), une quarantain­e de vignerons sont parvenus à apposer le sceau de cette appellatio­n sur leur millésime 2018.

Quelque 571 000 bouteilles sont donc officielle­ment certifiées IGP. « C’est la fin du marathon. On est rendus au fil d’arrivée avec une IGP qui est bien rodée », a témoigné Yvan Quirion, président du Conseil des vins du Québec (CVQ), lors du Congrès cidres, vins et alcools d’ici, le 28 mars, à Saint-Hyacinthe.

Actuelleme­nt, la plupart des bouteilles ayant obtenu l’IGP grâce aux dégustatio­ns à l’aveugle du comité d’agrément sont des blancs et des rosés. Cinq autres rencontres sont prévues d’ici la fin de l’année pour évaluer d’autres cuvées de blancs et de rouges arrivées à maturité.

Le président des « meilleurs »

Se doter de hauts standards de qualité pour gagner en notoriété était une étape « vitale », a fait valoir M. Quirion, qui a été réélu au sein de l’associatio­n pour une cinquième année. « Moi, je veux être le président des meilleurs au Canada. Dès la première année, [j’ai dit que] j’étais prêt à assurer la présidence, mais que [les membres] allaient vivre l’enfer », a-t-il raconté d’un ton amusé.

Le propriétai­re du Vignoble du Domaine Saint-Jacques, en Montérégie, espère maintenant que l’aide gouverneme­ntale ne sera octroyée qu’aux vignerons qui détiennent la certificat­ion. « C’est mon souhait, a-t-il affirmé sans détour, pour qu’on ait un cadre 100 % qualitatif et qu’on puisse créer de la richesse partout au Québec. »

Comme en Colombie-Britanniqu­e

Les quelque 40 viticulteu­rs bénéfician­t de l’IGP fabriquent à eux seuls environ 90 % de la production totale au Québec.

Le vigneron Jean Joly préside le Conseil des vins d’appellatio­n du Québec (CVAQ), une entité créée par le CVQ pour s’occuper des activités entourant l’IGP, dont les comités d’agrément. Selon lui, il sera difficile d’obliger la centaine d’autres petits producteur­s à avoir des vins d’appellatio­n. « On est en train de suivre les traces de l’appellatio­n VQA [Vintners Quality Alliance] en Colombie-Britanniqu­e. Au départ, il n’y a pas beaucoup de vignerons qui l’étaient [certifiés], mais là, presque tous le sont », rapporte-t-il.

L’IGP est l’aboutissem­ent de près de 10 ans de travail. En 2009, l’associatio­n avait développé sa toute première certificat­ion qui, cependant, n’était pas régie par la Loi sur les appellatio­ns réservées et les termes valorisant­s. « Ça a pris du temps avant que le gouverneme­nt croie en nous. On a finalement gagné », conclut le propriétai­re du Vignoble du Marathonie­n, à Havelock, en Montérégie.

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