La ministre absente
La ministre fédérale de l’Agriculture, MarieClaude Bibeau, n’était pas sur place pour entendre ces messages. Elle était à l’extérieur du pays pour des raisons personnelles, a confirmé à La Terre son attachée de presse. Mme Bibeau avait cependant fait parvenir aux délégués une courte vidéo dans laquelle elle se faisait rassurante. « Depuis le début, nous avons défendu avec ardeur le système de la gestion de l’offre […]. Alors, ne craignez rien, nous tiendrons notre engagement à votre égard aussi pour le nouvel Accord de libre-échange nord-américain, dès qu’il sera ratifié. » Selon sa porte-parole, Mme Bibeau « met tout en oeuvre » pour que les détails entourant les compensations soient connus « d’ici la fin juin ».
De son côté, son secrétaire parlementaire, Jean-Claude Poissant, s’était déplacé à Québec, où il a dû répondre aux questions des producteurs. Ceux-ci en avaient particulièrement contre l’abolition de la classe 7, qui leur permettait de valoriser leurs surplus de solides non gras. Jean-Claude Poissant a brandi le spectre de l’abolition qui planait sur la gestion de l’offre lors de la négociation de l’ACEUM. « On partait de loin avec notre voisin du Sud. Je pense qu’on a fait du bon travail pour protéger la gestion de l’offre », a fait valoir le politicien avant de rappeler que l’entente n’avait pas encore été entérinée.
J.M.