La durabilité au coeur d’un nouveau plan stratégique
SAINT-HYACINTHE — L’environnement, la responsabilité sociale et le bien-être animal seront au coeur des priorités de la filière des oeufs de consommation au cours des cinq prochaines années. Même si le nouveau plan stratégique la concernant n’a pas encore été officiellement dévoilé, les producteurs en ont eu un aperçu en assemblée générale extraordinaire, le 2 avril.
Dans sa démarche, la filière prévoit documenter la performance environnementale des fermes, poursuivre le développement de bonnes pratiques, mais aussi les publiciser. « Vous faites déjà un paquet de bonnes choses en matière de pratiques durables dans vos entreprises. C’est juste qu’on ne l’a pas valorisé, qu’on ne l’a pas communiqué [aux consommateurs] », a indiqué Catherine Brodeur, la viceprésidente aux études économiques du Groupe Agéco, mandaté pour réaliser le nouveau plan stratégique. L’interdiction d’utiliser des antibiotiques à usage préventif dans la production d’oeufs en est un exemple.
Logements aménagés
Au Canada, les producteurs d’oeufs ont jusqu’en 2036 pour transformer leurs pondoirs conventionnels en systèmes favorisant davantage le bienêtre animal, appelés logements aménagés. Dans ce type d’installation, les poules pondeuses disposent de plus d’espace, d’un nid, d’un perchoir et d’un grattoir. Cependant, il en coûte plus cher pour faire l’acquisition des nouveaux pondoirs, ce qui augmente le coût de production, et le prix de référence actuel ne couvre pas cette hausse.
Au cours de la période de transition, les Producteurs d’oeufs du Québec (POQ) modifieront le taux de contribution des deux groupes de producteurs pour compenser l’écart de coûts. Le taux exigé aux producteurs qui possèdent un équipement conventionnel sera plus élevé que pour ceux qui disposent de logements aménagés. Ce changement réglementaire sera soumis pour approbation à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.