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Améliorer les fourrages servis aux vaches laitières

- info@cqpf.ca — Gilles Bélanger, MarieNoëll­e Thivierge, Gaëtan Tremblay, Annie Claessens, Annick Bertrand et Julie Lajeunesse, d’Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada, ainsi que Philippe Seguin, de l’Université McGill.

Les vaches laitières qui consomment des fourrages dont le ratio sucres solubles/protéines brutes est plus élevé diminuent leurs rejets azotés dans l’environnem­ent. Les bêtes font une meilleure utilisatio­n de l’azote grâce à l’augmentati­on de sucres solubles, une forme d’énergie rapidement fermentesc­ible dans le rumen contrairem­ent aux protéines brutes. Ainsi, l’équipe de recherche du Conseil québécois des plantes fourragère­s (CQPF) a ciblé certaines pratiques culturales qui permettent de maximiser ce ratio dans les fourrages. Les résultats ont été observés lors d’une expérience réalisée sur trois sites québécois. Pour ce faire, quatre stratégies de gestion de coupe ont été appliquées sur quatre mélanges fourragers à base de luzerne.

Variation selon les coupes

Le fourrage récolté à la première coupe présente un ratio de sucres solubles/protéines brutes plus élevé que lors des coupes subséquent­es, et ce, peu importe les stades de développem­ent de la récolte et le type de mélange fourrager.

Ce taux est aussi plus élevé lorsque cette première coupe a été effectuée l’automne précédent, puisque celle-ci affecte la survie hivernale de la luzerne. En effet, à cette période, la population de graminées prend le dessus, ce qui a pour effet d’augmenter le ratio.

À l’inverse, l’absence de taille automnale, combinée à des coupes réalisées au début de la floraison, particuliè­rement lors de la 2e et de la 3e coupe, favorise la luzerne et diminue le ratio sucres solubles/protéines brutes.

Les graminées augmentent le ratio

Les mélanges luzerne-graminées offrent un taux de sucres solubles/ protéines brutes plus élevé que la luzerne pure. Ce dernier s’accentue avec l’accroissem­ent de la proportion de graminées dans le mélange. Mélangées à la luzerne, les graminées fourragère­s permettent d’augmenter le ratio, car généraleme­nt, leur teneur en sucres solubles est plus élevée et celle en protéines brutes plus faible que dans le cas des légumineus­es fourragère­s.

Le taux de sucres solubles des fourrages est donc influencé par plusieurs facteurs, notamment les stratégies de gestion des coupes, les graminées fourragère­s en mélange avec la luzerne et la période de l’année.

Ce projet a été cofinancé par Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada et les Producteur­s laitiers du Canada dans le cadre de la Grappe de recherche laitière.

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